Ai revu Torch song trilogy au Vingtième Théâtre (que j’avais commenté ici) ce week-end. La performance de ce samedi et le temps qui a passé depuis la première fois où je l’ai vu me rendent un peu moins indulgent. Il y a de vrais problèmes avec cette adaptation :

  1. Le costume jaune de drag du début est hideux.
  2. La traduction laisse à désirer. J’ai noté deux «mettre le blâme sur», qui sont clairement des anglicismes («put the blame» ou «blame» se traduisent par «reprocher»). Comme je l’avais remarqué la première fois, décidément trop de «foutre», «putain» et autres grossieretés qui ne sont pas présentes dans le texte d’origine. Personnellement, ça me hérisse le poil à chaque fois, surtout quand ils sont hurlés.
  3. Les hurlements, justement. Est-ce la fatigue ? L’acteur principal hurle désormais plus son texte qu’il ne le joue. Les autres n’ont pas varié dans leur jeu.
  4. S’il se débrouille parfois très bien, quand il crie pas, l’acteur principal ne passe pas du tout le monologue du début. Et l’omission de la chute est impardonnable.

Les points positifs :

  1. Les acteurs jouant Ed et Laurel sont toujours aussi bien.
  2. Charlène Duval est devenue plus expressive. Les chansons sont sympathiques.
  3. Ça reste toujours un putain de texte. J’avais encore la gorge nouée à la fin du 3ème acte.

Pour rester modeste, je finirai par une citation de Ethel Merman, à qui Harvey Fierstein demandait ce qu’elle avait pensé de Torch Song Trilogy : «I thought it was a piece of shit. But everybody else laughed and cried, so what the fuck do I know ?»