Dans les écoles de journalisme, on apprend que les téléspectacteurs d’un JT ne retiennent que les titres du début et que le dernier sujet, voire les derniers du mots du présentateur. Après coup, tout le reste paraît flou. Ce principe, les réalisateurs de la Nouvelle Star l’ont bien compris. Dans chaque ville où se déroule un casting, c’est presque devenu un rituel immuable. On balance un candidat intéressant au jury (et donc aux téléspectateurs), genre "le chanteur de r’n’b intelligent", histoire de piquer la curiosité de tout le monde et de faire penser que cette année, vraiment, va être pleine de surprises. Ensuite on meuble avec les "petits candidats" qui ne sont là que pour faire des images et provoquer des plans de coupes intéressants sur les visages du jury. Et à la fin, quand le jury est bien épuisé par un défilé incessant de casseroles, on lui balance un candidat qui groove, et qui avec un peu de chance, arrivera à tirer des larmes à une Marianne James à bout de nerfs  (les plans de coupe, toujours) et par mimétisme, aux spectateurs et spectatrices. Mercredi, c’était le rugbyman au coeur tendre et Matthias, le candidat au bonnet qui jouaient ce rôle là. Avec un peu plus de succès pour notre ami rugbyman, d’ailleurs, qui aurait pu être vraiment touchant si l’on avait bien voulu nous épargner la vision de son postérieur sous la douche. Entre le début et la fin de l’émission, il s’agit donc de meubler. Outre les candidats nuls, l’accent est mis sur le jury, qui malgré les grosses engueulades en direct ont l’air bien potes quand même (au cas où on n’aurait pas compris, une séquence est illustrée du générique de Friends). Il faut dire que les quatre savent faire le show. Et la star de cette deuxième semaine, c’était sans conteste Dove Attia qui a multiplié ces aphorismes dont il a le secret : "la beauté de quelqu’un, c’est quand elle chante" ou "Il faut devenir l’enfant que vous êtes, que vous étiez." ou encore cette remarque "ici les hormones grandissent vite !" à propos des bordelais. Signe de sa grande forme, Dove a même prononcé plus de fois le mot "couille" qu’André Manoukian, qui semblait à la dérive, notamment lorsqu’il s’est lancé dans une tirade un poil embarassante sur "la beauté de quelqu’un par rapport au don de soi", lors d’une passage d’une candidate qui visiblement lui plaisait.
Tout ça pour vous dire que ça commence à être chiant ces émissions de casting. Vivement les épisodes suivants, qui permettront de faire connaissance avec les différents candidats. C’est à ce moment-là que l’on pourra voir si la Nouvelle Star retrouve la dynamique de l’année dernière.