On n’a pas fini d’en manger. Julien par-ci, Julien par-là. Au cas où vous ne l’auriez pas compris, Marianne James l’a rappelé au cours de cette sixième émission, la raison d’être de cette saison de la Nouvelle Star, c’est lui. La "tortue" de cette année, le candidat qui rassemble ménagères, adolescentes et branchés, c’est lui. Il pourrait en effet être le candidat idéal et il n’est pas loin de l’être, mais il y a décidément quelque chose de trop calculé, trop de simagrées. Prenez sa reprise de Like a virgin. Original ? Pas tant que ça si on écoute Björk et son album Gling glo. Et pas tant que ça aussi puisque circule par mail une version d’un certain Richard Cheese qui ressemble drôlement à celle qu’on a entendu ce soir-là. Ceci étant, cela reste tout de même plus original que l’ensemble des autres candidats réunis. Et tout hype qu’il est, cela ne l’a pas empêché de participer au massacre sauvage et collectif de Chercher le garçon, qui ressemblait plus ce soir-là à A caus’ des garçons.

Toujours est-il que dans les semaines qui viennent Julien aura à affronter des concurrents sérieux. Citons pêle-mêle le jeune Tigane, interprète d’une jolie version de Crazy de Gnarls Barkley, mais aussi Raphaëlle, si, comme ce soir elle évite la CélineDionisation (de peu, quand même, pour le coup),  Pierre, à qui le maquillage sied à ravir, la sympathique Martine Gaye, qui nous rappelle à tous cette copine de
lycée qui n’arrêtait pas de ricaner dès qu’elle était défoncée, Gaëtane, même si on ne comprend pas pourquoi  et Julie, en qui nous
plaçons tous nos espoirs, quitte à nous raccrocher à un détail idiot,
comme cette chemise à carreaux sur une photo en arrière plan. Ou même Michel, s’il reprend ses esprits, arrête de jouer à la butch – et ne porte plus JAMAIS cet horrible pantalon.

Et puis, il y a les autres. Ceux qui ont été éjectés lors de cette première émission, Mounir et Isabelle. C’est moche de se faire virer aussi vite. Tout ça pour ça. La faute sans doute à ce désastreux choix de chansons. Ceux enfin, qu’on aimerait voir rentrer chez leur mère au plus vite. Comme Garou/Ilyes ou Vincent qui semblent atteints d’une melonite aigüe. Par ailleurs, qu’est ce que c’est que cette manière de s’adresser au public du
pavillon Baltard en anglais (et Vincent n’est pas le seul à le faire) ? Ta mère tu lui parles en anglais ? Allez,
rentre chez ta mère.

Soma, pour finir. Inconstestablement la déception de la soirée. "Qui s’est-il passé ?", comme dirait Dove Attia. Eh bien il s’est passé que malgré un choix de chanson en forme de message subliminal à votre serviteur, le jeune Soma s’est grave planté. Paroles mangées, crispation évidente, interprétation franchement ratée. Heureusement pour lui, le souvenir d’un casting plus réussi et un physique plutôt agréable lui permettront de compenser. Sera-t-il néanmoins le Sanjaya Malakar français ? A priori, il chante mieux que le jeune américain, mais au moins Sanjaya connaît ses paroles et il n’oublie pas de sourire quand il massacre un titre. Soma sait donc ce qu’il lui reste à faire.

Et puis moi aussi, je te dédicace un titre, Soma.

  • Soma, Smashing Pumpkins (sur Siamese Dream)