Première fois à Rock en Seine. Programme prévu pour la soirée: Beirut, The Tings Tings, Arcade Fire. Je connaissais les deux premiers albums du premier et des troisièmes, et je n’avais jamais entendu les Ting Tings.

Grosse déception pour Beirut. Je pensais que Zach Condon, le leader, était un bon chanteur. J’avais tort. Il semble meilleur à la trompette. Peut-être était-ce la méforme vocale du chanteur, peut-être était-ce le contexte (un festival en plein air).. toujours est-il que Beirut n’a pas véritablement emballé la foule. J’aurais mieux fait d’aller voir la jeune Rox, qui passait sur une autre scène.

The Ting Tings (photo), eux, avaient la patate. Communicative, de surcroît. Le duo, tout de rouge vêtus, a enchaîné les tubes irrésistibles de son premier et unique album comme d’autres les perles. Un titre du nouvel album a également été présenté. Une chanson qui parle de « working too fucking hard », comme l’a annoncé la chanteuse aux faux airs de Chantal Lauby. Cinq de leurs comparses musiciens ont alors fait leur entrée avec de grandes pancartes où l’on pouvait lire d’un côté WORK et de l’autre DANCE. Un des grands moments du set, avec le célèbre Shut up and let me go!

Bref passage du côté de chez Roxy Music, en attendant Arcade Fire. Je ne connais quasiment pas leur musique et elle n’est pas aussi accessible que celle des Ting Tings par exemple. Donc je n’ai pas beaucoup accroché.

Arcade Fire enfin. C’était l’un des gros morceaux du festival. Je ne crois pas trop m’avancer en affirmant qu’ils ont été à la hauteur de leur réputation. Leur engagement musical semble total, passionné et ça fait plaisir à voir. Régine Chassagne chante moins bien que Win Butler, mais elle compense largement par sa présence tantôt sensuelle, tantôt fougueuse. Et ces chansons… Contrairement à celle de Beirut, leur musique semble cousue sur mesure pour un festival en plein air.

Dommage que la pluie s’en soit mêlée. Au bout de 50 minutes de concert, des trombes d’eau se sont mises à tomber sur les festivaliers et sur le devant de la scène. Après avoir terminé la chanson en cours, Win Butler a annoncé que les organisateurs du festival leur demandaient de « patienter ». N’étant pas équipé de vêtements imperméables et étant plutôt légèrement vêtu, je n’ai attendu que deux ou trois minutes avant de partir.  Il semblerait que le groupe soit revenu pour un ultime Wake Up, avant de mettre un terme définitif au concert. J’avoue que j’aurais bien terminé la soirée avec un Neighbourhood #1 ou Rebellion (Lies), voire les deux, soyons fous. Au lieu de ça: un minable coïtus interruptus. Ce qui, malgré tout, est toujours mieux que pas de « coïtus » du tout. Celles et ceux qui étaient venus les années précédentes pour voir Amy Winehouse en conviendront certainement.