Rendons grâce à Madonna.  Les chansons de son dernier album ont permis de renouveler quelque peu le traditionnel repertoire "gay pride" usé jusqu’à la corde. Exit Dancing Queen, entrez ici Hung Up. Il faut savoir se contenter de petites victoires. En dehors de ça et du char des popingays, c’était franchement la misère sonore. Le plus affligeant était sans doute le concert à Bastille. Pourquoi ressortir les vieilles merdes techno des années 90 ? Un signe ne trompe pas : il semblait  y avoir plus d’hétéros qui dansaient que d’homosexuel(le)s. Pourquoi ne pas organiser un concert avec des "stars" gay-friendly, qui viendraient nous faire un pot-pourri de leurs succès les plus pédés ? Sans aller jusqu’à un concert de Keren Ann reprenant les plus grands succès de Kylie Minogue ou Juliette chantant Diam’s (que j’appelle pourtant de mes voeux), on pourrait imaginer, je ne sais pas moi, Amel Bent qui viendrait chanter sa "philosophie" du poing levé – avec les pédés et les gouines qui lèvent le poing en choeur. Ou Mika, qui en profiterait enfin pour faire son coming-out. Ou Etienne Daho, qui rendrait fiers les quelques militant(e)s de Bi’Cause. Un truc un peu sexy quoi. Techno et house = glauque.
Si quelqu’un veut monter une commission musique à l’Inter-LGBT, je le suis. Et je ne suis pas sûr de plaisanter.