Comment il parle à Dolly ?
Cet article de la Blogotheque m’a un peu agacé. Son titre : «Pradoc [le nom de l’auteur] n’aime pas Dolly Parton». Son but : montrer que Dolly Parton est la dernière des ringardes et que sa musique est de la merde. Dans tous les domaines, toute critique, aussi virulente soit-elle, est salutaire. Encore faut-il qu’elle soit un minimum argumentée, honnête, et élégante. Trois qualités dont manque singulièrement cet article. Vous pourrez lire ma réponse dans les commentaires. Non mais.
Je suis tout à fait d’accord. Pradoc est, en règle générale, assez agaçant. 🙂
Salut, moi aussi cet article m’a énervé et moi aussi j’ai répondu par un post sur mon blog (http://always-someone-cooler.blogspot.com/) et dans les commentaires de la blogothèque. Faut pas se laisser faire!
Moi aussi j’etais dans le camp des très malins qui perdent pas une occaz de se foutre gratuitement de la gueule de dolly, jusqu’à ce que je me rende compte que ce putain de titre que les White stripes jouaient etait en fait une reprise d’elle (*stupeur*) .. Jolene est maintenant dans le top de mes chansons préférées (toutes versions connues confondues.. la vo, tWS, patti smith, natalie merchant..).
Donc maintenant … je continue à me foutre de sa gueule , MAIS .. très respectueusement lol.
Y’aurait un disque à me conseiller pour me montrer autre chose que jolene sans me faire peur?
Essaie son dernier album live, Live and well… Je n’ai pas tout écouté, mais ça m’a l’air pas mal pour commencer. Sinon, si les VO te font un peu peur essaie l’album tribute Just because I’m a woman, avec Norah Jones, Melissa Etheridge, Sinéad, Me’shell… Inégal mais bien dans l’ensemble…
par ailleurs, il n’est vraiment pas interdit de se moquer d’elle… Par exemple, je trouve qu’elle abuse un peu trop de la chirurgie esthétique et qu’elle ressemble de plus en plus à Nemo. 🙂 Je crois que ce sont surtout les critiques machistes qui me gênent.
Bon j’avoue, j’ai abusé contre Pradoc que j’ai attaqué personnellement. J’ai assimilé son texte affreux à l’ensemble de toutes les désinformations du monde … Tous les peuples du monde sont maintenus à terre, par la désinformation. Et ça m’a choqué qu’un site qui se veut intègre, musique intègre, rock-pop indé, soit aussi pourri qu’un magazine people niveau honnêteté …
Je suis d’accord qu’on peut se moquer. D’ailleurs Dolly Parton fait preuve de beaucoup d’autodérision et se moque d’elle-même. Mais assimilé ce qu’elle est à toutes les caricatures et insultes liées à son physique, y’a pas plus faux la concernant. Elle est pleine de surprises, et c’est un songwriter monstrueux.
Si ces declarations peuvent donner une idée un peu plus juste de ce qu’elle est …
Dans une soirée des radios FM surpuissantes de Nashville, avec tout le parterre de gens importants du radio business. Dolly Parton honorée d’un prix mais critiquant le jeunisme de ces radios ( 2005, 59 ans )
—-> « Merci à vous, vous avez fait beaucoup pour moi. Les radios pour moi, c’est comme les jeunes hommes amoureux. Vous m’avez gâté, couvert de bijous et de cadeaux. Puis vous m’avez donné ensuite un grand coup de pied aux fesses pour prendre des filles plus jeunes à ma place … »
A propos des femmes glamours et des vêtements ( 2002, 56 ans )
—> « A 18 ans, j’ai quitté la misère de ma famille en montagne, et j’ai débarquée toute seule à Nashville pour tenter ma chance. Vous savez, pour une fille de la campagne comme moi, toutes les prostituées que j’y croisais représentaient le summum du glamour pour moi. Et j’ai très vite voulu leur ressembler parce que les trouvaient belles.
Aujourd’hui, je sais très bien que je n’ai absolument aucun goût pour m’habiller ni aucun style. Mon public s’en fiche, et j’adore ça. »
A propos des fausses photos de nue à son encontre ( 2001, 55 ans ) :
—> « La seule chose qui me rende malade concernant ces photos truquées sur moi, c’est leur faux corps rajouté ne sont pas aussi bien que le mien ( rires ). Je n’ai jamais posé nue de ma vie, mais pour mon 100e anniversaire, je suis d’accord pour le faire ! »
En concert en 2002, énorme discours avec beaucoup d’humour sur son enfance miséreuse avant de chanter « Applejack » :
—> « J’ai écrit énormément chansons sur ma famille et mon enfance. Mais toutes les personnes des Smokey Mountains ont été gentils à mes yeux. Nous avions pleins de bons voisins. Voici une chanson sur un vieil homme qui vivait seul dans les bois, pas loin de chez nous. Il avait toujours un banjo avec lui, et des chiens de chasse. Il vivait par lui même. Il venait cueillir des pommes pour manger, et on l’a appelé AppleJack. Il avait des cheveux très long, une barbe énorme, il faisait peur ! Maman n’aimait pas le voir près de chez nous. Elle me disait : « il pue ! » ( rire du public ). Et j’ai répondu : « mais nous aussi nous puons maman ! » ( fou rire de Dolly et du public ). Et c’était vrai en plus ! Maman avait peur et disait qu’il avait des problèmes d’alcool. Vous savez, quand on est enfant, on ose tout dire. Un jour, je lui ait demandé : « Applejack, est-ce vrai que tu as des problèmes avec l’alcool ? » Il a répondu : « Non ! C’est la chose la plus facile que j’ai jamais su faire de ma vie ! » ( Rires )
Sérieusement, je l’aimais beaucoup, j’ai appris beaucoup choses avec lui car il avait beaucoup voyager dans le monde. Il avait fait la guerre, en avion, par navire, en train. J’adorais ça de lui, et j’adorais surtout qu’il joue du banjo. Et il m’a appris à en jouer … Après sa disparition, j’ai écrit ceci pour lui … »