Soma_3

Quand le styliste de la Nouvelle Star a une idée, il n’en a pas deux. Une émission rock ? Chouette, on va tous leur mettre des blousons en cuir ! C’est rock les blousons en cuir ! Ah oui et puis Ilyes, on va lui mettre un t-shirt avec un nom de rock star dessus. Tant pis si un T-Shirt Iggy Pop est un contresens en soi et tant pis si le perfecto n’a finalement jamais été rock que sur les épaules de Marlon Brando ou de Lemmy de Motörhead.

Cette huitième émission se voulait donc "rock". Marianne James, comme à son habitude, a respecté le dress-code en arborant un look qui rappelait Pamela Anderson dans Barbwire.  Pour le reste, nous avons plutôt eu droit à du rock pour ménagère. Mais faut-il s’en plaindre ? Quand on voit ce que les candidats ont fait du Should I stay or should I go des Clash, qui sonnait plus comme du Sheila que du Joe Strummer, on est en fait relativement heureux d’en rester à la variété.

Ilyes a donc ouvert le bal avec une version boîte à coucou du Je t’aime de Lara Fabian. Très subtil, le réalisateur a multiplié les plans de coupe sur sa future épousée, qui affichait un visage curieusement figé.  Peut-être sait-elle déjà que son épuisant fiancé va la rejoindre dès la fin de l’émission et ne pas la laisser toute seule aux préparatifs des justes noces. Mais elle ne sait pas encore si c’est une bonne nouvelle pour elle.

On nous annonce ensuite un morceau des Rolling Stones, prononcé en franglish et en fronçant les sourcils. Il ne peut s’agir que d’Angie, évidemment et c’est Pierre qui s’y colle. Avec un certain talent d’ailleurs. De loin la meilleure prestation de la soirée. Marianne James-Anderson est quasiment en larmes, comme nous le montre avec insistance les nombreux plans de coupe en surimpression.  De la graine de demi-finaliste, au moins.

Le fameux duo, très annoncé, Julien-Gaëtane sur le Don’t give up de Peter Gabriel et Kate Bush tourne court. Julien n’est pas en cause, pour une fois, il s’est fait assez sobre. Gaëtane en revanche n’est pas à la hauteur. N’est pas Kate Bush qui veut.

Julie, sur Mala Vida, s’en sort avec les honneurs et avec le soutien toujours grandissant de Marianne James, qui aime décidément les femmes avec du caractère.

Tigane est impeccable, comme d’hab, même sur une chanson inintéressante. Raphaëlle, bon, reste égale à elle-même, tout comme Alex qui donne l’impression de toujours faire la même chose, de toujours se dandiner de la même manière. Julien aussi ne se renouvelle pas beaucoup avec son interprétation yaourtisée et grimacée du Heartbreak hotel d’Elvis. Marianne James lui reproche d’ailleurs d’en faire trop. C’est dire.

Soma a encore joué à nous faire peur. Dès les premières notes de son Sur la route, on le sent à nouveau paralysé par le trac et les fausses notes qui vont avec. Et puis en cours de route, c’est le cas de le dire, il reprend confiance et surtout, quand il monte un peu, laisse entendre un très beau grain de voix. Face à des Pierre, Tigane ou Julien, il ne pourra toutefois pas tenir longtemps. C’est son futur mari qui va être content.

Gaëtane et Cannelle redressent la barre toutes les deux par rapport à la semaine dernière et prouvent qu’elles vont être les concurrentes féminines les plus sérieuses.

Et ce n’est pas le pauvre Christophe Willem qui pourra dire le contraire. Visiblement lessivé par deux semaines intensives de promo, le vainqueur de l’an dernier en était réduit à subir les pauvres enchaînements de Virginie Efira, et même de chanter son morceau en play-back, lui même qui avait enflammé "Baltard" à tant de reprises par ses performances live. Lui au moins était dispensé de jouer à avoir l’air "rock".

Et puis, ça y est, nous avons eu droit à notre premier titre de Johnny. La semaine prochaine, on nous promet une spéciale "chanson française". Mais aurons-nous le coeur de la regarder ?

Photo : http://fanclubsoma.canalblog.com/