Attention spoilers!

Pas facile de donner une suite à un finale comme celui de la saison 4 de Dexter… Les teasers de la cinquième saison donnaient une piste: « la culpabilité est un tueur ». Cette culpabilité va s’incarner en une jeune femme blonde que Dexter va essayer de sauver d’elle-même coûte que coûte. Il n’a pas pu sauver Rita, il va essayer avec Lumen.  Après avoir tué  un homme de rage – l’impétrant avait eu le malheur d’être grossier -, Dexter reprend ses petites affaires et part à nouveau à la chasse au tueur. C’est en supprimant l’un de ceux-là qu’il fait la rencontre de Lumen. Celle-ci, séquestrée dans la maison où Dexter a choisi de mettre à mort sa proie, assiste au meurtre et le serial killer se retrouve face à un choix: la tuer ou la laisser en vivre en pariant qu’elle ne raconte à personne ce qu’elle a vu. Ce qui semble au début un peu poussif se révèle progressivement être une intrigue passionnante. Et Julia Stiles, qui incarne Lumen, victime de bourreaux particulièrement brutaux, une véritable révélation. Même le personnage de Dexter reprend un peu d’épaisseur, lui qui était devenu bien fade dans la saison précédente. Elle a besoin de vengeance et lui se retrouve aspiré par cette histoire tout en essayant de trouver un sens à sa vie après la mort de Rita. Leur amitié naissante puis leur amour va donner au gré de leurs « aventures » un rythme palpitant à cette saison, rythme qui sera conservé jusqu’à la toute fin.

J’ai pu lire ici ou là des critiques un peu négatives sur cette saison. Celle sur Têtes de Séries, notamment est bien argumentée et je suis d’accord avec ce qu’avance Pierre Langlais. Il n’empêche. Cette saison m’a fait vibrer quand la précédente m’a globalement ennuyé. Un petit regret: Debra, la sœur de Dexter, a été moins flamboyante qu’à son habitude, même si la confrontation finale avec Dexter, Lumen – cachés derrière un drap – est d’une force incroyable. J’aurais aimé qu’elle le tire ce rideau, d’ailleurs. Mais ce sera pour une saison prochaine, sans doute. Vivement l’année prochaine.