Dieu sait pourquoi, je n’étais jamais parvenu à voir West Side Story en entier. À chaque fois, j’avais été interrompu en cours de visionnage et je n’avais pas repris. Cette fois-ci fut la bonne. Je ne vais pas en faire des tonnes sur le fait que c’est un bon film. Tout le monde le sait et d’autres l’ont sans doute très bien argumenté ailleurs pour que je n’aie guère besoin de rajouter ma petite appréciation. Quoméi que l’on puisse penser de cette adaptation filmée de la codie musicale créée par Jerome Robbins, Arthur Laurents, Leonard Bernstein et Stephen Sondheim, elle montre parfaitement pourquoi une adaptation comme celle de Gypsy est ratée. Dans une transposition à l’écran, on ne peut pas se contenter de filmer platement les scènes du musical original. Dans West side story, il y a des tonnes de trouvailles visuelles : le générique, la scène de bal, les mises en scènes des chorégraphies. On peut contester les choix esthétiques de Robert Wise (décédé récemment) et Jerome Robbins, qui dirigeaient le film, mais au moins ils ont fait des choix, ils ont tenté des choses. Le réalisateur de Gypsy, lui, n’a fait qu’illustrer paresseusement. Ni dans l’un ni dans l’autre, en revanche, je ne suis fan de Natalie Wood. Question de convenance personnelle, sans doute.