Dustylive
C’est après quasiment une décennie de grave dépression que Dusty Springfield, qui s’est installée à Los Angeles, se retrouve en 1979 au Royal Albert Hall de Londres. C’est un événement, la princesse Margaret, soeur de la Reine est présente. J’ai d’ailleurs lu, sans avoir pu le vérifier, que Dusty a joué plusieurs fois sur le mot Queen, allusion à la fois à la présence royale et aux nombreux homos venus l’écouter. Elle aurait dû s’en excuser auprès de la princesse, qui dit-on aurait été offensée, par écrit. Pour en revenir au domaine artistique, à ce moment là, la carrière de Dusty peine à redémarrer. Elle vient d’enregistrer deux albums, It begins again et Living without your love, qui n’ont eu qu’un timide écho. Elle ne reprend donc qu’assez peu de titres récents et compose assez habilement entre artillerie lourde (Son of a preacher man, Brand new me, The look of love, etc.), reprises (We are family) et titres plus méconnus.  Dusty a l’air de passer un excellent moment, on peut l’entendre rire à plusieurs reprises et elle introduit beaucoup de ses chansons avec un petit commentaire souvent assez touchant. Le plaisir étant en général assez communicatif, on suppose que les spectateurs ont eux aussi pris leur pied et l’auditeur de l’enregistrement que je suis n’est pas en reste. Bref, il se passe quelque chose à ce concert, en grande partie grâce à la générosité immense de l’artiste. A redécouvrir donc, parce que quelque chose me dit que la générosité va être une denrée rare en 2007.

  • I close my eyes and I count to ten