C’est subtil, les Grammy. Meilleur disque de l’année, ce n’est pas la même chose que Meilleur album. Le premier désigne en fait ce qu’ici on appellerait meilleur "single", mais attention ce n’est pas la même chose que la "meilleure chanson" de l’année, qui récompense l’auteur de la chanson alors que les autres récompensent, l’interprète et les producteurs. De même qu’il existe une distinction entre les albums de World Music traditionnels et les albums de World Music contemporains (la distinction vaut aussi pour le R’n’b). Et dans un souci d’exhaustivité,  on récompense même le "meilleur album de Polka"…

La grande vainqueure de la soirée, c’est Amy Winehouse : meilleure disque et chanson de l’année avec Rehab, "Best new Artist" et j’en passe. Elle n’a pas obtenu en revanche le meilleur album, qui va à Herbie Hancock, avec son hommage à Joni Mitchell : River – The Joni Letters.

L’album de Herbie Hancock le mérite amplement, mais il s’agit d’un album de reprises et je le trouve parfois un peu trop cérébral (le difficilement reconnaissable Both Sides Now). L’explication est peut-être celle-ci, la catégorie Album de l’année est trop étroite pour celui d’Amy Winehouse.  Dans deux ans, Back to Black devrait avoir de sérieuses chances pour devenir l’album de la décennie.

A noter également une récompense pour Robert Plant et Alison Krauss (Meilleure collaboration pop) et pour Joni Mitchell elle-même (Meilleur instrumental pop).

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