Troisième et dernière journée au Trianon. Après les épreuves a capella en ligne, puis les trios sur bande, voici les solos avec accompagnement.

Les chansons sont imposées. On commence avec l’obscur C’est comme ça des Rita Mitsouko et le très peu entendu Un autre monde de Téléphone. Modernité, quand tu nous tiens… Dave et François s’en sortent bien sur Téléphone.  Lussi aussi sur les Rita, et ce faisant, s’affirme de plus en plus comme une finaliste potentielle. Elle semble être la plus solide. Contrairement à Stéphanie, sa consœur metalleuse, qui se rate complètement.

En coulisses, Terry promet « des aigus à n’en plus finir » ; Leïla d' »envoyer la patate ». Tous deux tiennent parole. Malheureusement pour eux, cela ne suffira pas.

A de rares exceptions près, nous avons ensuite droit au concert de casseroles. La quasi-intégralité des candidates qui passent sur Comme des enfants, de Cœur de Pirate (pleeeeeeeeeeeeease), se vautrent dans les grandes largeurs. Il n’y a guère qu’Anna pour s’en sortir.

Zyed fait un dernier tour de piste avec Osez, Joséphine de Bashung, que l’on se coltine chaque année. Le jeune homme commence en se dandinant, façon, Osez les drag-queens… et après, rien. Oubli des paroles, attitude très distanciée, fausses notes en pagaille. La prestation lui sera fatale. Mais qui va chanter du Lady Gaga à Baltard?

Luce fait sans doute la prestation la plus remarquée. Pour luttre contre la mémoire qui flanche, la marseillaise a recours à une méthode vieille comme l’école: les anti-sèches à même la peau. Elle chante donc toute la première partie de la chanson en regardant son bras gauche, puis son bras droit. Ce culot a au moins le mérite d’amuser le jury. Et puis Luce, qui ressemble beaucoup aux sœurs Fitch de Skins, se lâche. Même si sa manière de chanter est un peu agaçante, elle finit par devenir plutôt sympathique. Ce sera l’une des candidates à suivre…

Vient le temps des délibérations. Deux écoles s’opposent autour d’une question pas inintéressante. Peut-on garder un candidat qui a raté son audition? Premier point de vue, celui de Philippe Manœuvre: « il y a des textes à savoir, des mots à faire claquer et tout le reste c’est de la science-fiction, mon pote ». Le deuxième point de vue, embrassé par André Manoukian et Lio est résumé par cette dernière en ces mots: « il y a des gens qui ont tout foiré en termes de paroles et que j’ai préféré, merde! ». Le fait que Stéphanie (celle qui est tatouée), pour ne citer qu’elle,  soit qualifiée pour Baltard montre que Lio et Manoukian ont eu gain de cause.

Comme chaque année, je ferais l’impasse sur les interminables et ridicules séquences où l’on annonce à chaque candidat(e) si elle ou il est pris(e). Le scénario est quasiment le même à chaque fois: « on se pose des questions sur toi… Baltard est une machine à broyer les chanteurs… As-tu vraiment les épaules assez larges? … Franchement, on se le demande… Mais siiiiiiiiiiiiii, tu continues l’aventure! »

Voilà. On connaît désormais les quinze candidats. Ils auront un lourd défi à relever: sauver Nouvelle Star de la ringardise où elle s’enfonce peu à peu. On leur souhaite bonne chance!