Rent2
Je ne vais pas revenir dans cette note sur l’adaptation cinématographique de Rent. Je l’ai déjà écrit, je ne la trouve ni bonne, ni mauvaise. Je souhaitais juste évoquer les bonus du Dvd, qui vient tout juste de sortir. On y trouve des scènes coupées, parmi lesquelles la séquence/chanson Goodbye love, que j’aimais beaucoup sur le disque et quelques scènes parlées. On y trouve surtout un très long documentaire sur l’histoire de Rent ou plutôt un documentaire sur Jonathan Larson, l’auteur de la musique, des paroles et du livret de la comédie musicale, mort la veille de la première Off-Broadway. Larson y est dépeint comme un personnage extrêmement attachant, plein de vie, qui a écrit seul dans son appartement pourri ("De tous nos amis, il est celui qui avait l’appartement le plus merdique", confie une de ses proches) pendant des années et des années avant que l’un de ses shows soient montés, vivotant grâce à un job de serveur. Il voulait révolutionner la comédie musicale, écrire le Hair des années 90. Il y est parvenu, mais il n’aura pas eu le temps de récolter lui-même les fruits de son travail. Le documentaire s’attarde d’ailleurs sur le fait que sa mort a été un facteur décisif dans la carrière de Rent, en le transformant immédiatement en mythe. On (re)voit avec plaisir les images du cast original, en particulier pour la beauté des Taye Diggs, Jesse Martin, Wilson Heredia ou Adam Pascal. Tous racontent comment la mort de Larson les a soudés et comment ils personnifiaient tous plus ou moins cette "vie bohème" célébrée par la comédie musicale. La dernière partie du documentaire consacrée à la genèse du film est peu intéressante. Chris Columbus, le réalisateur n’a pas grand chose à dire. L’intérêt du doc réside surtout dans l’illustration du parcours du combattant qu’a dû mener Larson pour voir monter son projet. Plus de 7 ans de boulot, apprendre à travailler en équipe, faire des compromis, couper et réécrire de nouvelles chansons pendant des mois et des mois, convaincre des investisseurs, etc. Larson a mis énormément de lui dans Rent. Ce documentaire en offre une illustration saisissante.