J’ai aimé :

  • La scène d’ouverture. Ce n’est pas une légende : elle est magnifique et donne des frissons.
  • La mise en scène de Julie Taymor. On a beaucoup écrit dessus, là aussi à juste titre. Inventive, poétique, c’est le véritable atout du spectacle.
  • Les décors et les lumières. Ah cette nuit à la belle étoile… On s’y serait cru.
  • Les interprètes de Zazu, Timone et Pumbaa. Tous les trois sont très drôles.
  • Olivier Breitman. Son Scar en vieille folle aigrie est un régal. Le rôle n’est pas très gâté en subtilité, Breitman lui en donne un peu.
  • Jérémy Fontanet. Son torse est déjà entré dans la légende et le reste ne devrait pas tarder à le rejoindre. Son timbre est magnifique.
  • Les danseurs. Zexy.
  • Quelques jolies chansons. Ce n’est pas du Sondheim ou du Ebb et Kander, mais certaines ont du charme. Elton John peut dire merci aux arrangements de Lebo M (et à ses chansons additionnelles).
  • Thibault Durand qui se dandine dans son rhinocéros pendant les applaudissements.

Je n’ai pas aimé :

  • Jee-L. Il est bien meilleur chanteur que comédien. Son Mufasa manque de profondeur. Le simplisme du rôle ne l’aide pas, il est vrai.
  • Jérémy Fontanet. Autant il est tout à fait crédible et touchant en jeune chien lion fou au début du deuxième acte, autant il ne parvient pas à convaincre lorsque les plaies du personnage s’ouvrent à nouveau. Du coup, son duel avec Scar sonne complètement faux, tout particulièrement lorsqu’il lui lance "Abdique !" avec l’air d’un gosse à qui on aurait piqué son jouet. Par ailleurs, il est un peu juste vocalement sur Longue est la nuit et Il vit en toi.
  • Le livret. Même si la mise en scène parvient parfois à le faire oublier, tout cela est quand même bien cul-cul la praline. Mention spéciale à la voix off de Mufasa qui vient gâcher la séquence Il vit en toi, pourtant l’une des plus belles du spectacle. Et elle revient à la toute fin si mes souvenirs sont bons, avec une réplique du style "Souviens-toi". Cela m’a rappelé un copain qui parodiait Dark Vador en prenant sa voix et en lançant "Luke, ta mère je suis."
  • Le côté enchaînement de tableaux.
  • Quelques problèmes de prononciation, sans doute pas aidés par un orchestre qui noyait parfois les voix. Toujours est-il qu’on ne comprenait pas la moitié des passages chantés. Ce qui est assez dommage.
  • Certains passages instrumentaux, qui confinent à l’indigence.

Résumé : C’est toujours très beau à voir, souvent à entendre mais il y encore une bonne marge de progression. Cela vaut le déplacement, en tout cas.