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Dans sa chronique du récital d’Audra McDonald au Châtelet, Renaud Machart, du Monde, jugeait que Barbara Cook était "scandaleusement méconnue" en France. je suis on ne peut plus d’accord avec l’adverbe. Barbara Cook est une chanteuse rare. C’est elle qui créa le rôle de Cunégonde, dans Candide, de Leonard Bernstein. C’est donc elle qui, la première, chanta le célèbre aria Glitter and be gay (dont j’ai parlé ici précédemment et qui se trouve dans ma Radio Broadway). A 80 ans maintenant, elle continue à chanter. Sa voix a un peu vieilli, bien sûr, mais elle est remarquablement préservée. Pas comme certaines… En 2001, elle a entamé une tournée hommage au répertoire de Stephen Sondheim. Une grande chanteuse qui rend hommage à Sondheim, je ne pouvais pas rater ça. Au menu de ce concert, il y a les chansons de Stephen Sondheim et "celles qu’il aurait aimé écrire", selon Barbara Cook. La plupart sont des chansons d’Harold Arlen, compositeur, entre autres de Over the rainbow ou The man that got away. Il y a aussi du Irving Berlin ou du Jerome Kern / Oscar Hammerstein. Mon ami pointilliste juge que sur ce récital, la voix de l’ex ingénue de Broadway a trop vieilli. Il a sans doute raison. Qu’importe, son interprétation de Send in the clowns (la meilleure de toutes les versions, à mon sens) me procure toujours autant de frissons. A noter quand lors de son concert à Carnegie Hall, celui qui a été enregistré, la diva est accompagnée sur quelques titres de Malcolm Gets, très brillant notamment dans le revival de Merrily we roll along de 1994, dont j’ai parlé ici également.

  • Send in the clowns, de Stephen Sondheim, par Barbara Cook, dans ma Radio Broadway