(pas de compte-rendu de la troisième émission, faute d’avoir trouvé le temps pour la voir, mais vous pouvez lire les remarques de mon collègue Yannick Barbe dans ce post)

La voix off est enthousiaste: « Les parisiens ont explosé le compteur de talents ».  Ce constat est pourtant peu évident à vérifier lors de la première demie-heure de cette quatrième émission.

Quel peut bien être l’intérêt d’enfiler les candidats inintéressants comme des perles pendant tout ce temps? Magnanime, la prod nous accorde malgré tout deux ou trois prestations prometteuses, dont celle de Marjorie, à la coupe de cheveux pas très hétérosexuelle, qui fait un Glory Box décoiffant à la guitare. C’est elle qu’on aurait aimé connaître un peu plus, plutôt que de subir la vie et l’œuvre de Vanille, Sacha ou Dave, qui découvre la neige. Une question est toutefois  soulevée par la copine de Sacha, qui lui conseille de mettre  son « col roulé gris », « plutôt que tes merdes habituelles »:  le col roulé gris est-il jamais une solution?

C’est sur cette interrogation essentielle que se clos la première partie des castings. Direction maintenant le Trianon. Suit l’habituelle séquence d’arrivée à Paris et installation dans les chambres. Nous avons droit notamment à la visite de  » la chambre tapas d’Abril et Ramon », dixit la voix-off. Classe.

Les candidats passent en ligne. Sofiane (dont je parlais ici) chante A song for you. Pas si mal quoique trop maniéré. Faute d’aigus for us, il risque cependant de s’arrêter là. Jérôme le banquier / surfeur de Nice travaille son image de tête à claque avec Si c’est bon comme ça, de Sinclair. Plantage. On retrouve aussi Gaël, le son of a preacher man, qui chante du Katy Perry (hum hum), mais change les paroles (« hope my girlfriend doesn’t mind sur I kissed a girl« ). Un peu bi sur les bords?

Soraya fait son show, d’abord dans les toilettes, puis sur scène. Elle manque des notes, mais peu importe, elle remet de l’ordre dans ses cheveux et repart. On est fabuleuse ou on ne l’est pas. Les résultats seront connus la semaine prochaine, mais on sait déjà qu’elle récolte deux non et deux points d’interrogation, assortis de cette élégante déclaration de Philippe Manœuvre: « c’est quand même de la merde ».

Lussi, malgré son prénom étrangement orthographié, s’affirme comme une candidate très prometteuse. Pour elle, peu de débat: elle récolte quatre oui. François, qui interprète la chanson préférée des Franprix, One of us, se qualifie aussi.

Luce enlève ses moustaches et on s’en fout.

Terry et Abril montrent que trop gay, parfois, c’est juste trop. Pour André Manoukian, en tout cas, qui part d’un gros fou rire. Leïla, la candidate bulldozer, déjà surnommée « la lionne » (cf. la « tortue ») produit le même effet sur Lio, qui déclare qu’elle ne l’oubliera jamais (mais lui met un non, malgré tout). Quand Nouvelle Star rencontre Incroyable Talent…

A suivre aussi, Benjamin-16-ans, Annabelle, Stéphanie la candidate tatouée et piercée, Dave, qui fait un joli Wild World et Manon.

Semaine prochaine, les résultats de cette épreuve et le début des trios. L’émission va-t-elle finir par s’emballer? Le moment est crucial pour le jury, si jamais ses membres souhaitent éviter le désastre de l’année dernière.