Une sympathique radio…
… à écouter chez l’ami Jakeshaft. Mention spéciale au magnifique titre de Loney, dear : Ignorant boy, beautiful girl. Une vraie découverte, en ce qui me concerne.
… à écouter chez l’ami Jakeshaft. Mention spéciale au magnifique titre de Loney, dear : Ignorant boy, beautiful girl. Une vraie découverte, en ce qui me concerne.
Quand une chanson enregistrée en 1988, mais jamais parue, se retrouve sur un disque sorti en 2007… C’est l’histoire d’Ordinary People, chanson épique et légendaire de Neil Young, qui figure sur Chrome Dreams II, dont je reparlerai un peu plus tard. Vous en entendez quelques notes dans la pub télé de Chrome..., en voici une version live, enregistrée en 1988. A noter que cette version de 12 minutes est contrairement à ce qu’on pourrait croire une version… raccourcie. L’originale en fait 18. La qualité de l’image est mauvaise, mais la chanson peut s’écouter sans l’image. C’est bien Neil Young avec des cuivres.
Il l’a répété maintes fois : avec cet album Etienne Daho voulait aller "à l’os". En clair, on limite les fioritures, on fait péter les guitares, on y ajoute quelques cordes judicieusement placées et on garde une voix très mise en avant. A l’exception d’un texte écrit par Brigitte Fontaine, tous ont été écrits par Etienne et on retiendra l’émouvant et quasi-impudique Boulevard des Capucines, où il se met à la place de son père, Etienne Daho Sr, venu assister à l’un de ses concerts à l’Olympia et qu’il a refusé de rencontrer. Le chanteur co-signe la presque totalité des musiques, souvent avec Xavier Géronimi, à une exception près encore une fois, le magnifique La vie continuera, signé Jérôme Soligny. Le tout est réalisé par Daho et la talentueuse Edith Fambuena, ex-Valentins, dont le travail avait déjà fait des merveilles sur Paris Ailleurs ou Corps et Armes. En résumé, L’invitation est une belle réussite, dont la pureté s’inscrit davantage dans la lignée de Corps et Armes que dans celle de Réévolution son prédecesseur, nettement plus produit. Mais il s’agit sans doute de l’album le moins accessible de toute la discographie du rennais. Le premier single, L’invitation, était légèrement froid, et c’est le défaut de plusieurs autres titres. Heureusement, des titres comme L’adorer, Cap Falcon, ou La vie continuera viennent compenser en insufflant un peu de chaleur au tout. Etienne "à l’os", c’est bien, mais avec un peu de chair autour, c’est encore mieux.
On vous recommande par ailleurs le cd bonus de cinq reprises, Be my guest tonight. Que du très bon, même si Etienne reprenant du Billie Holliday n’est pas forcément évident à première écoute.
Merde, she did it again. C’est peu dire qu’on attendait avec impatience ce nouvel album de Joni. Elle qui avait qualifié l’industrie du disque de "cloaque" et qui avait juré qu’on ne l’y reprendrait plus, a finalement rendu les armes, parce qu’elle avait, estimait-elle des choses à dire. Malheureusement, l’auteure-compositrice est retombée dans ses vieux travers, à savoir les arrangements pourris et les textes "engagés" qui fleurent bon la naphtaline. Commençons par faire un sort aux premiers. Peut-on enlever à Roberta Joan Anderson, plus connue sous le nom de Joni Mitchell, une bonne fois pour toutes les boîtes à rythme, synthés, saxophones et autres clarinette ? Car, tout comme ils gâchent l’écoute de tous ses disques depuis les années 80 (à l’exception de Both Sides Now et Travelogue, mais les deux sont des disques de reprises – celles des autres et les siennes), ils rendent l’écoute de Shine particulièrement difficile. Il faut donc forcer pour se rendre compte que ce premier véritable album depuis Taming the tiger (1998) contient quelques belles chansons à l’image de If I had a heart, Bad dreams ou Shine. La voix est abîmée, bien sûr mais elle n’en est que plus émouvante… à l’exception notable de sa version "2007" de son grand hit Big Yellow Taxi (qui figure sur Ladies of the canyon, paru en… 1970). Certes ses reprises actualisées de Both Sides Now et A Case of You étaient magnifiques, mais on ne peut pas gagner à tous les coups…
Ensuite, il y a les textes. Guères beaux quand ils restent assez abstraits (Night of the Iguana) – alors qu’une chanson comme Amelia, sur Hejira était fabuleuse -, ils ruinent carrément des chansons comme Shine ou If I had a heart.
Au final, on ne peut sans doute pas parler de mauvais disque pour Shine. Mais il est étrange de constater que les disques que Joni a sortis jusqu’au milieu des années 70 restent toujours aussi modernes, quand ceux produits à partir de cette époque là semblent terriblement datés, même au moment de leur sortie. Elle est une artiste bien plus captivante quand elle s’intéresse à l’homme plutôt qu’à la planète et qu’à l’économie, et quand elle se contente d’une simple guitare ou d’un piano. Mais c’est peut-être parce qu’on lui a trop répété qu’elle continue à faire comme elle l’entend et tant mieux si ça nous emmerde au passage. Eh bien si c’est comme ça, on va se remettre un petit coup de Ladies of the canyon. Elle l’aura bien mérité. Et nous aussi.
Et maintenant voici la video. Chic et classy, comme toujours chez Etienne. Et on tape dans ses mains… Album le 5 novembre.
Peut-être des années que je n’avais pas écouté cette chanson, tirée de l’album Either/Or et de la bande originale de Good Will Hunting. Si ça m’a fait plaisir de la réentendre, ça vous fera peut-être plaisir à vous aussi…
Ce n’est pas de la musique, mais… c’est un beau court-métrage, signé Michael Dudok de Wit. Arte le diffusait hier dans le cadre de sa Thema, "Pères et filles", juste après un ridicule hommage d’Isabella Rossellini à son père.
Merci à Fred…
Comme son nom l’indique, ce mini-live de Keren Ann n’est disponible que sur l’iTunes Store. Huit titres, un son très brut et emballé c’est pesé. On peut y entendre une version péchue de Lay your head down ou une très bonne reprise de Big Yellow Taxi, de Joni Mitchell, l’une de ses héroïnes (ce qui nous fait un point commun). Belles versions également de Sailor and widow ou In your back. Il y en a suffisamment pour mettre l’eau à la bouche et pour poser la question : quand Keren Ann va-t-elle sortir son premier véritable live ? En attendant, elle revient à Paris au Café de la Danse les 12 et 13 décembre…
A voir, cette vidéo de Marianne Faithfull introduisant et interprétant l’émouvante chanson Times Square. La version est extraite d’un concert donné à la Saint Anne’s Cathedral de Brooklyn en 1989. L’ensemble de la performance a été éditéé sous le nom de Blazing away.
A écouter sur le profil MySpace d’Hammell on trial, une jolie ballade, Hail, qui évoque Matthew Shepard (mort il y a tout juste 9 ans, à quelque jours près), Brandon Teena et Brian Deneke (jeune homme tué parce qu’il était punk). [Lire les paroles] La chanson est tirée de l’album Tough love.
On a eu un peu peur au début. La faute à un Done Wrong (extrait de Dilate) un peu mou du genou, enchaîné avec Half-assed, très beau mais lui aussi un peu faible. Des pensées affreuses nous ont alors traversé l’esprit. Le break dû à sa tendinite, puis à sa grossesse, lui avait-il fait perdre son mordant, sa rage, sa voix ? Et puis très vite, les doutes se sont envolés. Elle a introduit la jolie ballade You Had Time en disant qu’elle remontait "au temps où [elle faisait] de la folk" et à partir de là, elle a déroulé sans peine un beau set où se mêlaient chansons actuelles, jolies vieilleries et intéressantes nouveautés. Entre les chansons, elle a caressé le public dans le sens du poil avec quelques tirades anti-bushistes, qui faisaient de la France, par comparaison, un charmant de pays de cocagne (cris de satisfaction dans la salle). Visiblement, le concept du "sar-ko-zee" n’a pas encore traversé l’atlantique… S’il ne fallait retenir qu’un moment de ce concert, c’est son Two little girls (extrait de Little Plastic Castle, mon album préféré), et précisément le moment où elle se met à chanter "Here comes little naked me padding up to the bathroom door / To find little naked you slumped on the bathroom floor". La rage et le désespoir contenus dans ces quelques mots étaient proprement hallucinants. Les autres spectateurs l’ont-ils ressenti aussi ? Et puis il y a eu ce Shameless épique, chanté et joué avec une énergie intacte, comme pour prouver qu’elle demeure la patronne de toutes les folk furieuses de la terre, tendinite, bébé ou non. Comment a-t-on pu en douter une seule seconde ?
PS : Il serait injuste de ne pas citer l’excellente première partie : Hammell on Trial. Le chanté/parlé hilarant de cet huluberlu à l’accent plus new-yorkais tu meurs a fait mouche à chaque chanson. Ma préférée : Children and Politics.
ci-dessous, Two Little Girls, version studio.
J’y serai… et vous ?
A écouter, cette nouvelle version de Both Hands, grand classique d’ani difranco. Je ne sais qu’en penser pour le moment. La version n’est pas mal du tout. Peut-être lui manque-t-il juste la fraîcheur des premières versions de cette incroyable chanson, qui figure sur le tout premier album d’ani. Et surtout, la chantera-t-elle vendredi prochain à l’Elysée Montmartre ?
… au gratuit gay Sensitif, dont je suis le "blog du mois". [télécharger le numéro]