Nouvelle Star : un avant-goût…
… sur le Blog TV News. Impressionnant. J’ai essayé. Et puis j’ai essuyé l’écran de mon ordinateur.
… sur le Blog TV News. Impressionnant. J’ai essayé. Et puis j’ai essuyé l’écran de mon ordinateur.
Je sais que vous attendez toutes et tous avec impatience le retour de la Nouvelle Star. Soyez heureux, M6 a annoncé que l’émission débutera dans un futur relativement proche, le mercredi 28 février. Côté jury, pas de suprise : Marianne James, Dove Attia, Manu Katché et l’ineffable André Manoukian rempilent pour la troisième (quatrième ?) année consécutive. Selon Le Blog TV News, Dédé la blague a d’ores et déjà promis, avec son sens de l’image qui nous est si précieux, "un chanteur grunge fan de Jean d’Ormesson, un Stevie Wonder post moderne ou encore une Katie Melua de Saone et Loire". L’un d’entre eux succèdera-t-il à Christophe "La Tortue" (dont le premier single sortira également le 28 ) ? Vous le saurez en regardant M6. Et si vous ne le saviez pas déjà, vous verrez que cela n’a aucune espèce d’importance en lisant les chroniques de ce blog, si tout va bien, à J+1 chaque semaine.
Avec un peu de retard, je propose un hymne aux organisateurs de la coupe du monde de foot. Il s’agit de l’inoxydable Soccer Practice, de Johnny McGovern, alias The Gay Pimp. Vous trouverez la vidéo ici.
"Wait a minute dude /you’re not talking about joining the army or soccer practice at all are you?"
Desperate housewives, ou l’histoire d’un beau gâchis. Lorsque le "pitch" de cette série a été connu, tout le monde s’en régalait d’avance. Une femme au foyer se suicide, un beau jour, comme ça, sans raison apparente et on intitule la série Femmes au foyer désespérées. On s’attendait à une série en forme de critique sociale : c’est l’effroyable monotonie de sa vie de femme de banlieue américaine qui a tué Mary-Alice Young. L’attente n’était d’ailleurs pas dépourvue d’une bonne dose d’anti-américanisme primaire. Les premiers épisodes étaient très prometteurs. On y dressait le portrait des quatre amies de Mary Alice. Une mère dépassée par ses 4 enfants, une autre qui ne se remet pas de son divorce, une troisième qui trompe son mari avec le jardinier, et la dernière, control freak à la limite de la démence. Las, les auteurs de la série ont cru bon d’embarquer les spectacteurs dans des intrigues policières tordues et assez peu crédibles. Machine est morte parce qu’elle a tué telle autre, à qui elle avait piqué son enfant mais qui était une junkie ou Truc n’est pas mort d’une crise cardiaque mais d’un empoisonnement, etc. Ceci étant DH est restée une très bonne série. Mais il est vraiment dommage qu’elle ait choisi la facilité. Il est effectivement plus aisé pour un scénariste de relier les névroses d’un personnage à un meurtre qu’à un quotidien oppressant. Et pourtant, les meilleurs moments de Desperate sont justement ces moments du quotidien : comme lorsque Lynette craque, après avoir pris les médicaments destinés à ses enfants et que ses amies viennent la réconforter. Ou quand Bree lutte contre l’alcoolisme et des enfants qui la haïssent. Les auteurs n’ont sans doute pas assez cru en eux. L’aspect comédie de la série leur auraient permis d’explorer les relations entre les personnages, leur névroses avec une profondeur et un recul intéressant. Dans Six feet under, la lourdeur du contexte – une entreprise de pompes funèbres – rendait le tout parfois un peu trop dur. Desperate Housewives aurait pu aller au delà de Six feet under et Sex and the city réunis, la profondeur et le léger réunis. Cela ne restera qu’une excellente comédie.
Il se trouve que la semaine prochaine et la suivante, je ne serai pas en mesure de voir les dernières émissions de la Nouvelle Star. Donc les chroniques s’arrêtent ici. Ce qui n’est pas pour me déplaire, car j’avoue que je commençais un peu à sécher. Christophe ou Dominique devraient l’emporter, mais on n’est jamais à l’abri d’une surprise. Merci en tout cas à toutes celles et tous ceux qui ont suivi ces chroniques. J’ai pris beaucoup de plaisir à les écrire. Tout cela n’était pas très sérieux, mais je reste persuadé qu’avec un programmateur musical de talent (sans parler de devenir pointu, il existe du populaire de qualité) cette émission pourrait devenir bien plus intéressante. Mais le populaire de qualité intéresse-t-il finalement tant de monde que ça (sous-entendu, prêt à envoyer des SMS pendant l’émission) ?
Cela s’appelle de l’amitié virile. Il ne faut pas voir autre chose dans l’émouvante scène de retrouvailles entre Gaël et Florian. Effectivement, c’est un concept que nous autres, homosexuels mâles, aurons toujours du mal à comprendre. Mais c’est ainsi, le visage de Gaël lorsqu’il entend la voix de Florian sur leur chanson, n’exprime rien d’autre qu’un bonheur un peu naïf, dénué d’arrière pensée. L’un des plus jolis moments de toute l’émission en tout cas. Pour le reste, j’entends bien les voix indignées qui s’élèvent contre l’éviction de Benjamin Castaldi, en bisbille avec M6, mais je voudrais souligner que si l’émission avait été diffusée sur France 2, nous aurions eu droit à Daniela Lumbroso. Donc, estimons nous heureux. Du côté des candidats, rien de neuf. Il n’en restait que quatre au début. Dominique a été un peu mieux que d’habitude, Christophe, un peu moins bien, moins original en tout cas. Gaël et Cindy ont fait ce qu’ils ont pu, mais ils n’arrivent pas à la cheville des deux autres. Cindy a été éliminée et selon toute logique Gaël devrait la suivre la semaine prochaine. Comme tous les ans, toutefois, je trouve que le jury en fait un peu trop dans la dythirambe. Lorsqu’André Manoukian dit a Dominique qu’elle est "plus barge" que Nina Simone, j’imagine que la High priestess of soul doit bien se marrer de là où elle est. En voilà une qui n’aurait pas été du genre à s’en laisser conter par une coiffeuse du 9-4 (ceci étant dit sans mépris aucun). Avoir du coffre ne suffit pas. Il faut un repertoire, une attitude. Et cela, Dominique ne l’a pas encore, malgré ce que tous les gros plans sur les yeux humides de Mariannes James essaient de nous faire croire.
Maître Jajar = connard. Pour nous, c’était plié, Valérie, malade, avait mal chanté et devait sortir. En remettant son enveloppe à Benjamin Casaldi, le sournois huissier de M6 a instillé le doute. Va y avoir une surprise semblait-il dire. Alors on s’est mis à y croire. On a tapé des mains, on a tremblé, on a crié. Même Valérie, nous a-t-il semblé, a envisagé l’espace d’un instant que les pédés et les lesbiennes de France l’avaient sauvée. Las, Maître Jajar avait menti et l’insipide Cindy compte visiblement plus de supporters. Les votes de la communauté n’auront pas suffi. Et comme le fait remarquer quelqu’un dans les commentaires d’une note précédente, sortir Valérie la journée de lutte contre l’homophobie…
Ce triste final excepté, c’était sans doute la plus mauvaise émission depuis le début. Que du déjà entendu, du déjà vu ou du médiocre. Marianne James, par exemple, a connu coiffure plus heureuse. Le coup de sang de Manu Katché contre Dove Attia était limite gênant. Les choix musicaux de cette spéciale cinéma étaient consternants. Même André Manoukian est resté poli, c’est dire.
Les candidats maintenant… Ce n’était pas brillant. Commençons par Dominique. Comment diantre peut-elle ne récolter que des louanges (et du bleu) ? Sa prononciation, trop nasale, est insupportable et son chant trop démonstratif. La seule chose qui me donnait envie de la soutenir, c’est cette robe atroce, coupée à mi-cuisses que les stylistes de la prod lui ont imposée. Gaël reste Gaël. Toujours autant de grimaces. Et puis cet air de minet perpétuellement heureux, qui serait parfait pour une fête du collège, mais qui manque un peu de charme pour un programme musical. Valérie, maintenant. Ah, Valérie… Je suis sûr qu’ils ont baissé la clim de sa chambre pour qu’elle attrape froid. Du coup, ses deux chansons n’étaient pas très réussies. Le regard de braise était là. Sa voix, non. Elle n’en demeurait pas moins la candidate la plus originale de ce programme, avec Christophe. Il y a quelque chose dans son attitude, dans sa modestie qui était assez précieux. Désormais, on va assister à un concours de divas. Je n’ai pas envie de m’attarder sur Cindy. Qu’elle soit arrivée à ce niveau de l’émission ne cesse de m’étonner tellement je trouve ce qu’elle fait inintéressant. Christophe, comme Gaël, reste lui-même. Ses deux passages étaient balisés pour lui, une ballade lacrymale qu’il rend un peu moins lacrymale, un tube disco auquel il ajoute sa petite touche de personnalité, pas une fausse note dans l’ensemble et roulez jeunesse… Par gentillesse, je n’évoquerais pas les duos ou les trios. Ceux-ci montrent surtout l’état d’épuisement dans lequel se trouvent les candidats. La fraîcheur des candidats, qui avait donné toute sa saveur à cette émission, est en train de disparaître. Ils se transforment petit à petit en machines à fric. Et s’ils ne font pas assez de fric avec les SMS des téléspectateurs, dehors ! Nouvelle star, ton univers est impitoyable.
ps : si d’ailleurs Valérie tombe sur ce blog, maintenant qu’elle est libre et qu’elle souhaite venir à Androgyny, elle est la bienvenue !
A en croire mes referers, ce blog est devenu une sorte de rendez-vous pour ceux qui cherchent des infos sur "Valérie+nouvelle star+lesbienne". Vous serez donc heureux d’apprendre que le nouveau Têtu publie aujourd’hui une interview de la demoiselle. L’interview ayant été réalisée en présence (sourcilleuse) de la prod, elle ne peut malheureusement pas prononcer *les mots*, mais elle y parle tout de même assez librement…
Je suis absent toute la semaine prochaine, donc pas de chronique de la douzième semaine de Nouvelle Star (qui aura lieu jeudi au lieu de mercredi). Castaldi a annoncé une spéciale "chanson d’amour", donc mon petit doigt me dit que je ne vais pas rater pas grand chose. Une "énorme suprise" a également été promise. Lara Fabian ? Johnny ? La seule chose qui m’embête, c’est que Valérie est clairement sur la sellette. La logique voudrait que Cindy soit éjectée avant elle. Mais pour une raison qui m’échappe, cette médiocre candidate semble être populaire… Je ne vais quand même pas appeler les lectrices et les lecteurs de ce blog à donner du fric à M6, mais j’aimerais bien retrouver Valérie là où je l’ai laissée avant de partir. Bon, allez, au diable l’orgueuil : votez Valérie, bordel !
Il était moins une ! Valérie a eu vraiment chaud aux fesses ce soir. Pas stressée pour un sou, elle nous a même offert le premier moment véritablement queer de l’émission. Ca s’est passé lors de l’annonce du "verdict". Il ne restait que trois candidats, deux garçons et Valérie. JackCasstaldi a dit : "Je vais maintenant appeler un garçon". Sous entendu : ne regardez pas Valérie, ça va se jouer entre les deux "mecs". C’est alors que Valérie ne s’est pas gênée pour esquisser un mouvement pelvien très suggestif puis un deuxième et un troisième, histoire que l’on saisisse bien : le plus mec du lot n’est pas forcément celui que l’on croit. Je-l’a-dore.
Alors ce soir, c’était soirée "Big Band" (et oui, André Manoukian a prononcé deux fois le mot "bander"). Sélection musicale assez nase, pour changer. Etait-ce vraiment la peine de faire venir des cuivres pour ça ? Bruno devait être la Sex Bomb, et franchement on avait du mal à y croire… Cindy, j’ai détesté, pour changer aussi. C’est elle qui méritait de partir ce soir. Que de grimaces et de gesticulations inutiles… On n’est pas à la Star Ac, bordel ! Et malgré cette prestation médiocre, c’est Valérie qui a récolté la plus mauvaise appréciation de la soirée. Une chanson on ne peut plus variét’, de Balavoine, dont elle s’est pourtant acquittée avec sobriété. Visiblement quelques problèmes de justesse, mais elle reste de loin ma préférée, la plus modeste. Gaël pour une fois s’est plutôt bien débrouillé. Chanson niaise mais interprétation impeccable, à quelques grimaces près. Un candidat sérieux pour le dernier carré de tête. Pas comme Florian, qui m’a déçu, une fois de plus. J’adore What now, my love. Pas sa version originale. Ni celle du roux de moins en moins doudou. It’s raining men pour Dominique, c’était évident. Elle n’a chanté que le refrain et le pont et a poussé tous les potards dans le rouge. C’est ce qu’elle sait faire de mieux. Pas très original, mais efficace. Christophe, lui, est plus dans la finesse. Il l’a prouvé avec une interprétation un peu soul de New York, New York. J’aime trop les versions de Minnelli et Sinatra pour apprécier celle de la tortue. Ceci étant dit, c’était assez parfait. La question est de savoir désormais comment il va capitaliser ce courant de sympathie une fois en dehors de la Nouvelle Star. Amel Bent est la seule qui s’en soit vraiment sortie, avec des chansons un peu intéressantes (tout est relatif, hein). En parlant de mademoiselle Bent, la soirée était aussi une spéciale" Big auto-promo". Les gagnants des éditions précédentes étaient tous en représentation, plus Amel, très en beauté (bien plus que sur les unes des tabloïds ces jours-ci) comme mentionnée précédemment. Jonatan Cerrada vieillit plutôt bien. Physiquement, s’entend. Je n’en dirais pas autant de la coiffure de Steeve Estatof. Le succès rend peut-être con (pour paraphraser l’un de ses morceaux), mais d’habitude au moins, il te paye une bonne coupe… Quoi qu’il en soit, il est intéressant de voir comment ces émissions s’auto-nourrissent. On invite les participants des années précédentes, on chante leurs chansons, d’ailleurs, on chante comme eux, qui eux-même chantaient comme les précédents. La boucle est bouclée. Ca peut durer comme ça une éternité.
Cela risque de faire un peu long. Et pas seulement vers la fin. Photo M6
Cette semaine, une chronique 100%
garantie «dans le registre de l’émotion». Pour la lire, je vous
invite à imiter Gaël et Florian : froncez les sourcils, prenez un air
sérieux, pénétré, voire un tantinet rêveur et lisez ces quelques mots en vous rabâchant
que vous êtes «dans l’émotion». Voilà, c’est aussi simple que cela.
Du moins dans le monde selon Benjamin Castaldi. Le problème, c’est que
«l’émotion», lorsque l’on écoute de la musique comme pour n’importe
quelle autre activité, ça ne se décrète pas. L’émotion, c’est d’abord une
surprise. Vous êtes peinard en train d’écouter un morceau et puis un petit
rien, une note qui traîne, un mot un peu plus juste que les autres ou une
intonation vous touchent ; un frisson semble se glisser sous votre peau,
la musique, l’espace d’un instant, est devenue un peu plus qu’un assemblage de
fréquences agréables à l’oreille. Il n’est pas dit qu’en écoutant le même
morceau le lendemain vous ressentirez la même chose. Et il n’est surtout pas
dit qu’une autre personne ressentira la même chose que vous au même moment. Alors,
ceci étant dit, certaines personnes ont peut-être été émues en voyant/entendant
Gaël chanter Lucie d’Obispo. Lui-même, nous montrait-on, n’avait pu s’empêcher
de retenir ses larmes en répétant (l’explication la plus probable est que Sarah
Sanders venait de lui passer un savon). Car avant, dit-il, il ne «ressentait
pas l’émotion». Maintenant, si. A 18 ans, le mec a tout compris à la vie
et il va vous faire «ressentir l’émotion». Pour moi, c’est juste trop
facile. Je ne veux pas qu’on me dise quand je dois ressentir quelque chose.
Alors des émotions, j’en ai quand même eu. Ennui devant les prestations de
Cindy, Bruno et Florian (sa copine s’est faite faire des mèches, mais ça ne va
pas l’empêcher de se faire larguer), ou douleur en écoutant une Stéphanie
désenchantée et surtout très fausse (la faute aux talons aiguilles, comme
semblait le suggérer Marianne James ?). Pour Dominique c’était différent,
c’était moins une émotion qu’une impression : celle de se trouver chez le
dentiste, avec la roulette qui s’apprête à vous attaquer la dent. Sérieusement,
c’était horrible tous ces hurlements à la fin de I’m every woman. Impressionnant,
certes, mais pas très joli. Et puis Marianne James en fait un peu trop.
«De la même famille qu’Ella Fitzgerald ou Aretha Franklin»,
Dominique ? Vraiment ? Dans ce contexte, je me demande comment la
formidable Valérie parvient à garder son flegme. Son interprétation de One, de
U2, était très plaisante. Manu Katché a eu raison de souligner les qualités de
son interprétation. Il y avait plein de bonnes idées. Si ce sont les siennes,
chapeau. Alors comme d’hab, je la trouve parfois un tout petit peu limite côté
voix, mais rien qu’une ou deux semaines de boulot supplémentaire sur la même
chanson ne pourrait arranger. Je ferais d’ailleurs les mêmes remarques pour son
duo avec Bruno sur la chanson de Calogero et de Passi. C’était le duo le plus
réussi de la soirée (autrement plus intéressant que le ridicule Mon frère par
les deux «sourcils froncés, regard pénétré» de la soirée), et même
l’un des mieux depuis le début de l’émission. Dommage que Bruno ensuite se soit
fourvoyé dans une reprise soporifique. Et puis par pitié, que lui et Gaël
arrêtent de secouer la tête comme si on les électrocutait (André Manoukian
aurait j’imagine trouvé une comparaison plus salace) lorsqu’ils font vibrer une
note. Que ceux qui ont pris plus de cours de chant que moi me corrigent si
jamais je me trompe : le vibrato, c’est avec le ventre qu’on le fait, pas la
tête ou la bouche. Christophe, de son côté, est resté dans son registre disco,
avec I am what I am, que Castaldi a présenté comme quasiment une chanson de
Gloria Gaynor. Juste pour info, I am what I am est une chanson du compositeur
de Broadway Jerry Herman. Elle a été créée pour la comédie musicale tirée de la
Cage aux folles où c’était la chanson d’affirmation de Zaza Napoli. Je
n’insinue rien en précisant cela. Je n’ai jamais cru une seconde que Christophe
était pédé et la manière dont il l’a démenti dans le Parisien est toute à son
honneur. Il y en a un en revanche qui ne
laisse pas submerger. C’est l’inusable André Manoukian. Ok, je finis encore ma chronique avec lui. C’est la dernière fois, promis. André Manoukian, donc,
cette semaine, n’a pas dit «couilles». Non, Dédé la blague est
revenu à ses bonnes vieilles métaphores scato avec cette perle :
« Qui avale une noix de coco fait confiance à son anus ». Confucius
peut aller se coucher.
ps : désolé pour la mise en ligne tardive de cette chronique. Boycottez Wanadoo.
Nous aussi, "on sait que tu es heureuse", Florian. Joli lapsus que celui de sa copine, présente sur le plateau. On avait envie de lui répondre, à elle comme au boyfriend de Stéphanie : "chéri(e), on sait que tu ne vas pas tarder à te faire larguer". Je n’ai pas souvenir d’un seul couple qu’on nous ait présenté dans des émissions type Star Ac ou Nouvelle Star, qui ait résisté à l’après télé. Maintenant qu’on a goûté au show-biz, on ne va pas se traîner une pauvre provinciale, non ? Mieux, je me rappelle d’un couple que TF1 s’acharnait à détruire en mettant en scène les batifolages de deux candidats (Grégory et Jill – mais pourquoi je me souviens de ça ??), à la grande fureur du copain resté dehors. En tout cas, Florian avait de quoi être "heureuse", hier soir. Après plusieurs prestations en demi-teinte lors des prime-time précédents, il a enfin redressé la barre. Certes avec une chanson pourrie (Gabrielle, de Johnny Halliday), mais son interprétation énergique était irréprochable. Heureuses aussi, Valérie, Dominique, Stéphanie, Bruno ou Christophe qui n’ont récolté que du bleu. Je m’arrête un instant encore sur Valérie, la chouchou de ce blog. Quelle voix ! Lors du passage en groupe sur les Petits papiers, on avait l’impression que Christophe et elle avaient échangé leur genre. A elle la voix masculine, brut de décoffrage, à lui une voix plus soul, plus chaleureuse. Il suffisait d’imiter Dove Attia en fermant les yeux quelques secondes et c’était vraiment troublant. Nouvelle star, émission queer ? Et puis, Valérie est tellement parfaite qu’elle gagne même au moto-cross. Une petite réserve malgré tout, je trouve que sa voix manque parfois de nuance. J’ai toujours une peur bleue qu’on lui file une chanson trop douce pour elle. Ensuite, j’ai été un peu déçu par la prestation de Christophe. Oh, la qualité de celle-ci n’est pas en cause. C’était assez parfait, comme d’hab’. En revanche, on était en terrain connu, après ses versions de Sunny et Où sont les femmes. Il ne prenait pas beaucoup de risque. Avez-vous remarqué également les "Elle est où la tortue ?" des passants lorsque le bus traverse Paris avec tous les candidats à son bord ? Pas de doute, il est en ce moment la Ségolène Royal de la Nouvelle Star. Une fois n’est pas coutume, j’ai été assez convaincu par le passage de Dominique. Une chanson à sa dimension, de la retenue dans l’interprétation et la coiffeuse du 9-4 prouve qu’elle la challenger la plus sérieuse de la tortue. Du côté des malhereuses de la soirée, puisqu’il en faut, signalons Cindy et son interprétation atroce de Bohemian Rhapsody et Beverly, qui a une belle voix, mais ne chante pas très bien. Pas assez pour sauver sa tête cette fois-ci, du moins. Une émission globalement un peu fade, malgré le programmation pop-rock annoncé. Et il en sera ainsi tant que l’on aura pas banni une bonne fois pour toutes les Johnny, Eddy Mitchell, Claude François, Balavoine & co de ce type d’émission. Je songe d’ailleurs à faire une pétition sur le sujet. L’honneur est sauf, toutefois, André Manoukian ayant tout de même réussi à placer une fois le mot "couilles". Merci André. Photo M6
ps : puisqu’on me le demande, un petit mot sur Bruno et Gaël. Bruno a joliment interprété Goodbye my lover et l’a pratiquement rendue supportable, c’est dire l’exploit. Et puis il était assez chou lorsqu’il a essayé de retenir ses larmes pendant qu’on lui lisait un passage de sa mémé du Portugal. Gaël s’en est plutôt bien tiré aussi avec Rock DJ, au début, puis il s’est planté dans la suite et il criait beaucoup trop. Ceci étant, je n’arrive toujours pas à accrocher. Vraiment trop jeune.
Avec quelques fleurs de Marianne James mais sans couronne, Joana s’en est allée hier soir. Ni sa prestation très 118 218, ni la pancarte "Votez Joana" intelligemment placée derrière Castaldi tout au long de l’émission n’auront suffi. Pas même le passage calamiteux de Beverly, condamnée par le jury mais sauvée par le public. D’ailleurs, j’ai rêvé ou Castaldi a présenté la chanson de cette dernière, "Can’t take my eyes off you" comme une "chanson pas très connue" ? Dans l’ensemble, cette émission consacrée aux années 80 n’a de toute façon guère offert de moment palpitant. L’exception qui confirme la règle, c’était bien sûr Christophe, qui, avec une reprise parfaite de Cyndi Lauper (vidéo à voir à partir d’ici), a définitivement confirmé qu’il était à la fois le meilleur et le favori (ce qui ne va pas toujours ensemble). Derrière lui, Valérie semble se faire sa petite place au soleil. Sa reprise butchissime du Encore et encore de Cabrel a séduit tout le monde (ah ce geste avec son micro pour marquer les passages qui envoient du bois…). Je doute toutefois que les votes du publics lui soient acquis jusqu’au bout. Trop particulière. Trop butch. Et puis, je crains qu’on ne la fasse trébucher en lui imposant une mauvaise chanson. Quoi qu’il en soit, ce blog la soutiendra encore et encore, même si nous n’en sommes qu’au début, d’accord, d’accord. Comme la dernière fois, Florian n’a pas été très bon. Dominique en revanche, a fait des progrès. Je n’ai pas été très convaincu par la reprise d’Ella elle l’a, mais au moins elle s’est débarassé de ses tics vocaux. On pouvait également relever un début de mise en scène (duo, bisous de
Bruno lors du verdict final) de la prétendue romance entre Bruno et
Cindy. Sur le sujet, je me contenterai de citer un internaute du forum
de M6 "moi je diré ke c faux bruno na pa l’air 100% etero non?". Qui a dit que langage SMS ne rimait pas avec sagesse ?
Venons en au gros morceau de l’émission : le single. Il a fourni au jury l’occasion de pousser son traditionnel "coup de gueule". Marianne et les autres ont affirmé "ne pas se reconnaître" dans le style de la chanson. Manière polie de dire que nous avons affaire à une belle daube. A ce propos, il fallait voir la mine sinistre des réalisateurs de la chanson. J’ai particulièrement apprécié un certain Philippe Swann qui vante la jeunesse des participants, qui "respirent la joie de vivre", sur un ton absolument lugubre . Ou bien cet autre qui demande sèchement à Dominique d’arrêter de faire son "accent anglais" (visiblement elle a suivi son conseil).
Pour finir, Benjamin Castaldi a annoncé que les téléspectateurs pourraient choisir le contenu de la prochaine émission. Je n’ai encore rien vu précisant cela sur le site de M6. En attendant, je vous propose de suggérer ici même dans les commentaires quelle chanson vous aimeriez voir pour chaque interprète. Ou celui ou celle que vous trouvez le plus intéressant. Voici ce que je propose :
– Stéphanie : Conne, de Brigitte Fontaine. (n’y voyez aucun commentaire de ma part)
– Beverly : Lovefool, des Cardigans ou Que n’ai-je de Keren Ann.
– Florian : Chirac en prison, des Wampas.
– Christophe : Small town boy, de Bronski beat.
– Valérie : Un jour en France, de Noir Désir.
– Gaël : euh… à part la danse des canards, je ne vois pas trop.
– Cindy : je ne sais pas non plus, un truc genre Amel Bent, ça devrait lui aller. Cette candidate ne m’intéresse pas beaucoup, à vrai dire.
– Dominique : It’s raining men, des Weather girls.
– Bruno : Je suis toutes les femmes, de Dalida. (vous pouvez y voir un commentaire – sympathique – de ma part).
"Couilles". Le mot est "couilles", cher André Manoukian. Dans une émission consacrée à la "chanson française" où l’on ose nous ressortir à deux reprises du Claude François, du Nadiya, du Céline Dion, des 10 commandements, et j’en passe, on a le droit de dire couilles. Pour être franc, on a même envie de dire plus. Petite précision à destination de celles et ceux qui auraient manqué l’émission, le C Word a failli être prononcé après le passage de Cindy. André Manoukian, impressionné par son tour de chant, trouvait, si je me souviens bien, qu’elle avait presque des "…". Remarque que Marianne James a relevé en signifiant à l’inélégant que ce qu’il décrivait était peut-être justement une qualité féminine.
Un peu avant la prestation de Cindy, l’indispensable Maître Nadjar est venu nous expliquer le "bug informatique"
de la semaine dernière, ou la "couille informatique" aurait sans doute
dit André Manoukian. On a donc tout effacé, repris les mêmes et on
recommence. Benjamin Castaldi, qui a dû lire les nombreux commentaires
scandalisés des téléspectateurs, lui alors demandé si les derniers
participants étaient défavorisés par rapport aux premiers. Que nenni a
rétorqué Maître Jajar. Myriam Abel ou Steeve Estatof se sont déjà
produits dans les derniers de leur groupe et que cela ne les a pas
empêchés de gagner. CQFD.
Et de fait, les résultats de cette
semaine – pour l’instant toujours certifiés sans bug – sont assez
différents et pour tout dire plus justes. Out donc Vladimir De Palmas,
Jean-Charles Jackson, Sophie Dion et Célia Mistral Perdant. Il n’en
reste que 10. Et dans cette dizaine là, trois candidats ont clairement
nagé au dessus du lot. Christophe tout d’abord. Impérial, comme la
dernière fois. Il va falloir ceci dit qu’il montre autre chose que du
Boney M et du Patrick Juvet. Mais peu importe, en fait. Comme Amel Bent
ou Chimène Badi, il n’est plus très important de savoir s’il va gagner
le jeu ou pas. Il est le plus original de cette édition et s’il fait
les bons choix, une carrière solo intéressante peut s’offrir à lui.
Beverly ensuite. Malgré une chanson pas démente (tirée des 10
Commandements, avec des paroles de… Lionel Florence, tiens donc),
elle s’en est remarquablement bien sortie. Joli brin de voix suave.
J’aimerais beaucoup l’entendre sur du Morcheeba. Mais on va sans doute
lui balancer du Sade. Joana, pour finir. Pas méga original, mais
foutrement bien fait. Comme les deux autres et à l’inverse des 7
restants, elle sonnait pro. Certains ajouteront que Bruno s’est aussi
très bien débrouillé. Sur un plan technique peut-être, mais pourquoi
diable est-il allé massacrer Quand on n’a que l’amour ? Et si encore il
était le seul… Cette chanson est devenue un véritable marronier de
la télé-réalité. Pas une Star Ac’ ou une Nouvelle star sans qu’on nous
la reprenne à la Céline Dion. Il faut que cela cesse. Ou je vais moi
aussi commencer à proférer des manoukionneries à tout bout de champ et plus rien ne pourra m’arrêter.
Valérie, c’est un
autre problème. Le choix de la chanson n’était pas inintéressant
(Caravane de Raphaël). Mais elle a eu visiblement du mal à se lâcher.
Il y avait du feeling, sans plus, dommage. J’ai quand même voté pour
elle. Un charme butch comme ça, on n’en voit pas tous les jours à la
télé. Vi-si-bi-li-té. Dominique, elle, a réussi l’exploit de me
réconcilier avec Dove Attia. Comme notre ami daltonien du rouge et du
bleu, je trouve que Dominique en fait encore un peu trop. Dommage, il y
avait vraiment de bonnes idées dans son interprétation de Comme
d’habitude. Juste une petite question, cependant. Dominique est-elle
anglophone ? Sinon, pourquoi déforme-t-elle à ce point les mots ?
Florian, pour finir, hérite du carré rouge du jour. Non, ce n’est
pas parce que M6 nous a montré sa copine. Quoique. Ou qu’il n’a pas "tombé la chemise".
Encore une fois, quoique. Mais cette prestation… ce n’était vraiment
pas terrible. Est-ce moi ou je sens comme une odeur de melon ? Espérons
que les avis peu enthousiastes du jury le feront revenir à la raison.
Dans le cas contraire, même la chemise ne suffira pas le sauver.
Quoique. Photo M6
Carré rouge ou Carré bleu, l’émission d’hier ? "De toute façon, je suis daltonien…", comme dirait Dove Attia. Alors, c’est vrai, la forme la plus courante du daltonisme entraîne une confusion entre le… vert et le rouge. Mais Dove est excusé, nous aussi, on a eu du mal à s’y faire à ces petits carrés rouges et bleus. Mais maintenant, ça y est, on les a adoptés. A tel point, qu’on va même s’en servir pour juger ce premier "prime" au Pavillon Baltard. Merci M6.
Carré bleu :
– Christophe. Il a raison de faire fi de tous les commentaires limites désagréables sur son physique et son allure. C’est l’un des rares à ne pas avoir l’air de se la péter. Il est simple, il prend son pied à chanter et à danser n’importe comment. Et du coup, ça fait plaisir à voir. Même sur une chanson a priori qui ne vole pas très haut. Bref, ce garçon apporte un peu de fraîcheur à un type de programme plongé depuis longtemps dans l’auto-célébration, pour ne pas dire l’auto-parodie.
– Valérie. Enfin une vraie candidate lesbienne ! Et butch en plus. Yeah !
– Dominique. En hausse. Effectivement, quand on lui confie des chansons qui envoient du bois, elle est nettement plus à l’aise. Encore une bonne marge de progression, quand même.
– Florian. Il est mieux avec sa barbe de trois jours. Mais bon… Un véritable argument contre l’indépendance corse à lui tout seul. Qui voudrait se séparer de garçons comme ça ?
– Bruno. Apprenti-coiffeur, une croix autour du cou, fan de Christina Aguilera, une "demi-heure de méditation" par jour, une voix très haut perchée. Peut-on être plus folle ? Allez, chouchou !
– La tenue Vert Pomme-Fuschia de Marianne James.
– L’éviction de Gaël. Au moins, il va pouvoir passer du temps avec sa "petite amie"
Carré rouge :
– Les prestations de groupe. Eeeeeek, ce n’était vraiment pas joli à entendre. Et il n’y en avait pas une pour sauver l’autre. On se serait presque cru à la Star Ac, c’est dire. Il ne manquait plus que les chorégraphies de Kamel Ouali.
– Le système des votes. Les candidats qui passent en premier sont-ils avantagés parce qu’on a plus d’une heure pour envoyer des SMS contre quelques minutes pour ceux qui passent en dernier ? C’est ce que semble montrer les résultats des éliminations d’hier. N’y a-t-il aucun système de pondération ? La manoeuvre est un poil grossière.
– Le public. Plus ça va, plus ça devient ridicule tous ces t-shirts et ces banderoles à la gloire des candidats. "Turtle Attitude", "Forza Flo", la tronche de Gaël sur un t-shirt… Bientôt, ta mère en short sur M6.
– Valérie. C’est l’une des seules candidates que l’on avait pas du tout vu jusqu’ici. Alors que les tapettes, on en a vu. Sans jamais que le mot soit prononcé, ceci dit. M6 serait-il un peu lesbophobe ? Noooooooon. Une chaîne qui a tellement été ouverte sur l’homosexualité des candidats de la télé-réalité ne peut pas être suspecte de ce genre de choses… Et bien sûr, on l’a faite passer dans les derniers, pour être sûr qu’elle serait bien virée au profit de Dominique. Hon-teux. Photo M6
[Edit] Il y aurait eu un bug sur les votes. Les éliminations d’hier seraient annulées ! Comment ça, l’huissier censé contrôler tout ça ne servirait donc à rien ? Ca alors, c’est surprenant. Si ça se confirme, on n’avait pas vu un tel foutage de gueule depuis les premières Star Ac’ où Jean-Pascal avait été repêché parce que "c’était Noël". (Via Matoo)