Je viens de refermer A dance with dragons le cinquième tome de la saga A song of ice and fire (en français, le Trône de fer), de George R.R. Martin. Je ne vais pas être long sur le sujet, puisque premièrement, je n’ai pas beaucoup de temps et deuxièmement, d’autres ont sans nul doute mieux écrit sur le sujet que je ne saurais le faire.

Comme beaucoup, j’ai découvert ces livres grâce à la série Games of Thrones sur HBO. L’adaptation télé m’avait déjà collé une bonne claque, mais ce n’est rien  comparé à celle que je me suis prise en lisant les livres (l’adaptation est de très grande qualité, ceci dit). Dans la préface d’un des tomes, Martin affirme qu’il est en train de construire une « cathédrale ». On ne saurait sans doute mieux dire, tant l’ambition du récit, la richesse des personnages et des intrigues ne cesse d’impressionner.

Ici en tout cas, pas de héros providentiel. Les idéalistes ont la tête coupée et les manipulateurs, s’ils ne sont pas assez doués, finissent par subir peu ou prou le même sort. Comme le dit la reine Cersei, une experte en la matière: « au jeu des trônes, on gagne ou on meurt. » D’où cet aspect un brin déconcertant de la saga: beaucoup de personnages principaux meurent. Il faut alors constamment faire son deuil et se familiariser avec de nouveaux protagonistes. Heureusement, d’autres restent, tel le génial nain Tyrion Lannister, la très attachante Arya Stark ou d’autres, détestables de prime abord et qui finissent par devenir intéressants.

L’un des plus fantastiques romans d’aventure qu’il m’ait été donné de lire. Peut-être de roman tout court. Pas le genre qui vous arrache de grosses larmes ou qui vous donne une méga-pêche. C’est toujours quelque chose de plus subtil, de plus poignant. Ça vous serre le cœur, comme lorsque ce chevalier reconnaît en ce petit garçon un peu sale Arya Sous-mes-pieds, la Arya Stark de Winterfell, qu’il s’agenouille et prononce simplement son nom. C’est bien simple, j’ai dû offrir le premier tome une demie-douzaine de fois à Noël. Certains m’ont d’ailleurs regardé avec l’air de penser « qu’est ce que c’est que ce truc? » Je sais que lorsqu’ils se seront décidés à tourner quelques pages, ils me remercieront (ou le passeront à quelqu’un qui le fera!). DE RIEN.