UnviolonsurletoitSuis allé voir hier soir Un violon sur le toit au Théâtre Comedia, boulevard de Strasbourg. J’avais entendu beaucoup de bien de cette adaptation française du Fiddler on the roof et je n’ai pas été déçu. L’ensemble était manifestement de grande qualité, les acteurs-danseurs, la mise en scène, les chorégraphies (de Jerome Robbins), la musique et la traduction. Après on peut trouver quelques petits défauts de ci de là (mon ami pointilliste n’était pas du tout convaincu par l’orchestre par exemple), mais globalement il n’y a vraiment pas grand chose à redire. L’histoire est celui d’un laitier juif, Tevye, dans un petit village de la Russie tsariste. Tevye cherche à marier ses filles, mais celles-ci n’entendent pas laisser les traditions décider de leur destin. Là où Un violon sur le toit est particulièrement réussi, c’est dans l’esquisse de tout le contexte à cette petite histoire. On y voit la vie de la communauté juive d’un village, menacée par les pogroms, tiraillée entre les traditions et la modernité. C’est une comédie musicale, donc on rit beaucoup, et on pleurerait presque par moments, lorsque les juifs doivent quitter le village sous la menaces des polices du Tsar. Les chansons sont excellentes. «If I was a rich man» («Ah ! Si j’étais riche…» en français) est passé à la postérité, peut-être un peu trop d’ailleurs puisque Gwen Stefani a repris le refrain pour en faire «If I was a rich girl». Les autres sont également mémorables, comme le beau «Anatevka», «Sunrise, Sunset», ou «Tradition». La musique est de Jerry Bock, les paroles sont de Sheldon Harnick et le livret de Joseph Stein. Dommage que la salle ait été à moitié vide – c’était mardi. Pour l’instant, Un violon sur le toit est programmé jusqu’à fin novembre. J’ai hâte maintenant de voir le film, paraît-il très réussi.