Le cinéma sert encore à quelque chose. La preuve : hier je suis allé voir Brokeback Moutain pour le prix modique de 9,50 euros (j’ai quitté Paris il y a deux mois et c’était 9,10. 20 centimes chaque mois ce n’est plus de l’inflation, c’est presque un krach) et j’ai enfin compris d’où venait l’expression "Send in the clowns", qui sert de titre à la chanson la plus célèbre de Stephen Sondheim. Cette expression s’utilise dans un contexte de Rodeo. Dès que le cavalier chute, pour distraire la bête et éviter qu’elle ne le piétine, on envoie un ou des clowns, avec l’injonction, je vous le donne en mille, "Send in the clowns !". Pour resituer le contexte, la chanson de Sondheim fait partie de la comédie musicale A little night music. C’est le personnage de Désirée Armfeldt, une actrice middle-aged qui espère reconquérir son ex, qui la chante. Créé par l’actrice Glynis John, le titre a ensuite été repris par des dizaines d’artistes et continue de l’être régulièrement.
Accessoiremment, Brokeback Mountain est un très beau film. Si j’étais vous, je ferais en sorte de ne pas le rater.