Hier soir, Fiertés en commun, la branche LGBT de Paris en commun, l’équipe de campagne d’Anne Hidalgo, tenait son meeting au Point Ephémère, dans le Xème arrondissement de la capitale.

L’occasion de faire le bilan de la maire sortante sur ses questions là et de présenter les mesures phare du prochain mandat.

Côté bilan, un Jean-Luc Romero très en forme vante notamment la baisse des contaminations au VIH, fruit notamment de la politique Vers Paris Sans Sida. Il rappelle par ailleurs qu’avant l’élection de Bertrand Delanoë en 2001, les associations LGBT et de lutte contre le VIH ne bénéficiaient d’aucune subvention de la ville.

Côté proposition, Ian Brossat, l’adjoint communiste au logement annonce la création d’un centre d’hébergement pour réfugié.e.s LGBT, en partenariat avec l’Ardhis. Dix huit personnes pourront être hébergées.

On parle ensuite de nuit, de sport, de visibilité lesbienne et trans. Lorsqu’elle monte enfin sur scène Anne Hidalgo demande au préalable une minute de silence pour Jessyca Sarmiento et Vanesa Campos, deux femmes trans travailleuses du sexe assassinées au bois de Boulogne.

Lors de son discours – prononcé sans note, la maire sortante promet ensuite la création d’une Maison des cultures LGBT, qui sera pilotée côté militant par Joël Deumier, ancien président de SOS homophobie et co-animateur avec Flora Bolter de Fiertés en commun. Cet établissement sera situé au 22, rue Mahler dans le Marais et devrait ouvrir dans le courant de l’année.

Anne Hidalgo veut également toujours faire aboutir le projet du Centre d’archives, qui s’est heurté l’an dernier au choix du local (celui de la rue Mahler) et surtout au mode de fonctionnement proposé par les Archives Nationales, qui voulait récupérer les archives LGBT et les disperser dans les lieux habituels d’archives, alors que les associations souhaitent qu’elles soient réunies en un seul et même lieu.

Quelques cris résonnent. On croit à une nouvelle action des travailleurs du sexe (Anne Hidalgo est régulièrement interpellée sur le sujet), il s’agit en fait de la Manif pour tous (bonjour 2013!). L’intervention ne trouble pas l’élue, qui en a vu d’autres, et qui reprend son discours comme si de rien était, avant de le conclure, comme toutes celles et tous ceux qui se sont succédés sur la scène avant elle par un appel à voter les 15 et 22 mars prochains. Car les sondages ont beau être favorables, dans la salle, nombre de militant.e.s ne cachent pas leur inquiétude, face notamment à une possible alliance LREM-LR dans certains arrondissements clés, qui pourrait faire basculer l’élection.

La soirée s’est poursuivie avec les sons de DJ Barbara Butch et une performance de la Kindergarten. Après avoir quitté la scène, Anne Hidalgo, elle, a multiplié les selfies avec les militant.e.s.

On rappelle souvent le célèbre adage de Roselyne Bachelot: Pour gagner Paris, « Être gay-friendly, ce n’est pas une condition suffisante, mais c’est une condition nécessaire ! » Anne Hidalgo, qui chouchoute le milieu LGBT depuis ses années de première adjointe sous les deux mandats de Bertrand Delanoë, le sait sans doute mieux que personne.