Portrait de Nomai
J’ai réalisé un portrait photo + article de l’artiste parisien drag/club-kid Nomai pour Hornet.
Je suis très fier des photos shootées en studio.
Ma préférée ci-dessous:
Une autre:
J’ai réalisé un portrait photo + article de l’artiste parisien drag/club-kid Nomai pour Hornet.
Je suis très fier des photos shootées en studio.
Ma préférée ci-dessous:
Une autre:
Nouvelle étape dans mon parcours au sein de la scène voguing parisienne: après plus de 3 ans à photographier le voguing et celles et ceux qui en font, je rejoins officiellement le chapter parisien de la Legendary Iconic House of Ebony, sous le nom de Xavier Ebony.
J’ai assisté à mon premier ball fin 2014, le premier Free Agent Ball, organisé par Father Vinii Revlon (Lanvin à l’époque) et Auf Ussam, à l’invitation de ce dernier, qui cherchait un photographe. Je suis immédiatement tombé amoureux de cette culture. Il se trouve qu’à l’époque, je cherchais un sujet photographique à suivre au long cours. Cela m’a fourni une excellente raison de rester. Je me suis donc mis à squatter ball après ball (merci aux organisateurs et organisatrices qui m’ont laissé le faire) afin d’apprendre les codes et les usages de la culture voguing.
Mon point de vue a d’abord été celui d’un photographe/journaliste, forcément un peu extérieur. Puis à force de côtoyer les acteurs et les actrices de la scène, ce positionnement a changé, des affinités se sont créées. Le déclic s’est produit lors d’une conversation avec Lasseindra Ninja, lorsque nous filmions Voguers of Paris. Elle m’a dit grosso modo que ce que je faisais est bien mais que je pourrais m’impliquer davantage. Quelques semaines plus tard, alors que cette réflexion faisait progressivement son chemin, la House of Ebony est venue me chercher. Timing parfait.
Je suis très reconnaissant à Mother Precious et Father Charly Ebony de leur accueil hyper chaleureux, ainsi que celui des autres membres de leur house. On peut voir quasiment tout le chapter parisien (moins deux ou trois absents et plus quelques européens) sur la photo d’illustration de l’article. Elle a été prise lors du Welcome to la Familia Casino Resort Ball, qui a eu lieu samedi dernier.
Now, walk.
Ce n’est pas tous les jours que mes photos sont exposées dans une mairie d’arrondissement de Paris! J’ai eu le plaisir de photographier quelques demandeurs d’asile gays et leurs accompagnants de l’Ardhis pour une soirée d’information de l’association à la mairie du Xè. Les photos, ainsi que quelques mots sur le parcours des demandeurs d’asile y seront exposées demain soir. L’Ardhis se servira ensuite des visuels pour support de communication.
Je suis profondément admiratif du travail fourni par les bénévoles de l’Ardhis, sans parler du courage et de l’abnégation des demandeurs.euses d’asile qui ont dû tout quitter pour tenter de vivre une nouvelle vie chez nous, en supportant les nombreux obstacles administratifs. Beaucoup ne croient pas à l’idée d’une communauté LGBT. Ils/elles ont tort. L’Ardhis, qui suit chaque année plus de 1000 demandeurs et demandeuses d’asile le leur prouve tous les jours.
Ci-dessous, Ihor et Serhii, un couple gay ukrainien, qui s’est rencontré grâce à… Hornet.
J’ai entendu parler la première fois du sud africain Nakhane grâce au film Les initiés (The wound, en anglais), où il tenait le premier rôle. Avant d’être un acteur il était surtout musicien. Je suis allé écouter sa musique que j’ai trouvé fascinante. J’ai ensuite vu le film. Magnifique et puissant, avec un Nakhane impressionnant de force et de sensibilité. Il fallait donc que je l’interviewe un jour ou l’autre. C’est désormais chose faite à la faveur d’un passage à Paris pour promouvoir la sortie de son EP Clairvoyant. J’ai également pu le photographier. Je suis très heureux des photos. Je voulais faire depuis longtemps une belle photo dans un café parisien. Avec son élégance naturelle, son regard malicieux et son professionnalisme, Nakhane m’a permis d’exaucer mon souhait.
Il y a quelques années, lorsque j’ai créé mon second profil facebook, destiné à mettre en avant mon activité professionnelle, j’ai choisi la dénomination « Xavier de Yagg ». Pendant longtemps, lorsque je me déplaçais, en reportage ou en interview, on m’interpellait en utilisant ce nom là. Certains m’ont même demandé si c’était mon véritable nom (qui évoquerait peut-être une origine flamande?). Cela m’a plu d’être autant associé au média que nous avons imaginé avec Judith, Christophe et Yannick il y a exactement 10 ans, à l’été 2007. Si j’ai fait mes premières armes à Têtu, pour qui je garderai toujours une affection particulière, c’est à Yagg que j’ai quasiment tout appris et tout vécu, les joies, comme les moments difficiles.
Je rejoins aujourd’hui l’équipe d’Hornet, en tant que responsable du contenu au sein de l’équipe française (vous pouvez trouver mes infos sur le site Hornetapp.com), dirigée par mon complice/collègue de toujours Christophe Martet. Cela me contraint à ne plus pouvoir publier d’article sur Yagg. Avec Bénédicte Mathieu, nous avons essayé de relancer le site après la liquidation. Nous cherchions à la fois des subventions et le soutien des lectrices et lecteurs. Nous avons eu le soutien des fidèles, comme toujours, mais ça traîne côté subvention. Le temps tourne, je ne peux pas rester au chômage éternellement et une opportunité comme celle qui s’est présentée ne reviendra pas forcément. Et le projet des équipes d’Hornet me plaît.
Je reste trésorier de l’association qui édite Yagg.com et avec Bénédicte, nous sommes déterminés à trouver de quoi recréer un poste de journaliste ou deux pour faire revivre Yagg et sa ligne éditoriale. Elle sera juste conduite par quelqu’un d’autre que moi.
Je fais partie de Hornet désormais, mais je n’oublie pas d’où je viens et je reste incroyablement fier de ce que nous avons accompli. Facebook peut bien me faire changer de nom, et je peux bien travailler pour quelqu’un d’autre, je resterai toujours un peu Xavier de Yagg.
Deuxième édition du spectacle Drag Superstars, dans le cadre de Fierté Montréal, renommée cette année – où l’on fête les 375 ans de Montréal et les 150 du Canada – Fierté Canada Pride. Les queens de RuPaul’s Drag Race étaient invitées à faire le show au Parc des Faubourgs, lieu principal des festivités de la pride Montréalaise. Un casting impressionnant. Jugez: DJ Nina Flowers en guise d’amuse bouche, puis Kim Chi, Naomi Smalls, Yara Sofia, Chad Michaels, Charlie Hides, Peppermint, Tatianna, Raja, Roxxxy Andrews, Derrick Barry et Sasha Velour, vainqueur de la dernière saison de Drag Race. Shea Coulée, prévue au programme, a annulé à la dernière minute, nous a-t-on dit. La soirée était animée par les montréalaise Rita Baga, reine des dimanches soir au Cabaret Mado et Barbada, vainqueure du concours Mx Fierté Canada Pride. Les finalistes de ce même concours sont venues assurer les interludes, montrant au passage que certaines d’entre elles en avaient autant sous le pied que les américaines.
Au final, une soirée magique avec de nombreuses performances géniales. Citons par exemple celles de Sasha Velour (qui a refait le It’s not right but it’s okay qui lui a valu la couronne de Drag Race), Naomi Smalls, Raja (et sa robe dorée sublime) ou Tatianna, plus fierce tu meurs.
Je n’étais pas accrédité, mais j’ai pu me placer idéalement pour les photos.
Voici quelques clichés pris lors de cette soirée:
A en juger par les audiences du post et les retours en privé (« Mais qui est ce garçon?? »), la première séance de portrait avec Thibaut avait bien plu. En voici donc une deuxième, à l’entrée du Marais et à Beaubourg.
La photo ci-dessous est volontairement assez sérieuse. C’était un portrait pour la revue de Aides (qui a finalement choisi une autre photo). Mais j’aime bien l’attitude de Thibaut et le cadrage.
Grâce à Bambi (que j’avais déjà photographiée pour Yagg), Coccinelle a désormais sa Promenade, à Pigalle. Lors du dévoilement de la plaque Promenade Coccinelle, Celle qui se nomme « au civil » Marie-Pierre Pruvot a livré un double hommage à l’amie qui l’a aidée à ses débuts.
Elle a d’abord prononcé un magnifique discours, que j’ai reproduit en partie sur Yagg. Puis, elle est remontée sur la scène du cabaret Madame Arthur pour interpréter deux chansons, avec une élégance et une classe que les années n’ont pas altéré.
La dernière fois que Bambi s’était produite en public, c’était il y a une dizaine d’années lors d’une soirée hommage au Tango. Pour quelqu’un de ma génération pouvoir la voir sur scène est donc un privilège rare. Je voulais absolument pouvoir photographier ce moment. Je me suis donc placé au ras de la petite scène de Madame Arthur et j’ai attendu qu’elle arrive. J’étais aux premières loges.
Je continue mes portraits dans les rues de Paris avec cette fois-ci mon ami le musicien Jérémie Whistler. Lorsqu’il a fallu choisir un lieu, j’ai immédiatement pensé à Montmartre. Pour une raison évidente: il a longtemps vécu au pied de la butte, avec une vue imprenable sur le Sacré Coeur.
Montmartre n’est pas l’endroit le plus simple pour un shooting. Nous avons tenté d’éviter les légions de touristes, prompts à rentrer dans le champ à tout moment, hélas pas toujours avec succès.
Ci-dessous, deux autres photos de cette ballade/séance:
Je voulais faire un portrait de Thibaut sur les bords du bassin de la Villette. Pas vraiment possible par un bel après-midi de printemps, avec tous ces parisiens qui viennent profiter du soleil. Alors nous sommes allés à un endroit plus calme, sur les rails de la Petite ceinture, là où j’avais fait le shooting pour la kiki house of Mercyless. La photo ci-dessus a été prise sur un pont au dessus l’avenue Jean Jaurès.
Ci-dessous, une photo sur les rails. Thibaut ne l’aime pas trop, mais je suis sûr qu’il me pardonnera de la montrer ici. Perso, j’en suis assez fier.
Et une dernière pour la route:
Les (relativement) beaux jours reviennent, les sessions de portrait aussi.
J’ai d’abord fait une séance avec Ludovic, rencontré sur la scène de voguing parisienne, à la Galerie Vivienne. C’est l’une des plus belles galeries parisiennes, sinon la plus belle. On a pu faire une séance assez longue avant qu’une commerçante ne nous demande de déguerpir.
Ludovic cherche à être modèle. Si vous avez besoin de lui pour un job de ce côté là, dites-moi, je transmettrai!
Cliquez sur la photo de tête pour la voir en entier.
Deux balls se sont suivis les 19 et 25 mars.
Il y a d’abord eu le Murder Ball, deuxième édition, organisé par la House of Ebony. Il s’est tenu dans un lieu assez surprenant, le Floshton Paradise à Ivry sur Seine, sorte de lieu associatif/squat. Ambiance plus underground tu meurs. D’ailleurs, quand les Miyake Mugler ont voulu accompagner le passage de l’un des leurs avec des fumigènes, les asthmatiques ont bien failli y rester. Les fumigènes dans une cave, ça ne se disperse pas en deux secondes…
Sur la photo ci-dessus, le toujours très expressif Sky Ninja. Il est arrivé en sirène dont on avait coupé la queue et qui se transforme du coup en zombie… Tout un concept! L’un des moments les plus marquants de la soirée.
Le Aides Ball, contrairement à ce que son nom semble indiquer n’était pas organisé ou co-organisé par Aides, mais par le trio Vinii Revlon, Honeysha Khan et Charly Ebony. Et les bénéfices sont allés à Aides, en ce week-end du Sidaction.
Le ball s’est tenu quai de la Gare, au Nix Nox.
Mon père, Bernard Héraud, est mort à 62 ans dans la nuit du 15 au 16 mars 2016, emporté en deux mois et demi par un lymphome rare.
Il avait été ému par le discours que j’avais lu à l’enterrement de ma grand-mère maternelle, il y a 17 ans. Alors j’ai rédigé un texte pour le sien. Il y a des tâches plus aisées que d’écrire l’éloge funèbre de son propre père. Mais c’est venu. Cela a été facile, étrangement. J’ai listé toutes les choses qu’il aimait – il y en avait beaucoup – et j’ai conclu que la longueur de cette liste expliquait sans doute pourquoi lui aussi avait été tellement aimé en retour. Il me restait à pouvoir le lire à voix haute dans l’église. Là aussi, c’est passé sans trop d’encombre, avec l’aide de mon frère et de ma sœur. En nous voyant réunis tous les trois ainsi derrière le pupitre où j’avais déposé mon texte, il m’était difficile de ne pas avoir une pensée émue et amusée pour son émotivité lorsqu’il voyait ses enfants ensemble. Dans ces moments-là, il ne manquait jamais de murmurer quelque chose avec les mots « mes enfants » dedans et d’écraser une petite larme. Et cela ne manquait jamais de nous faire sourire.
Son enfance, il l’a passée dans un petit village du sud de la Charente Maritime, au sein d’une famille très modeste et dans un confort plus que rudimentaire. Mais l’amour était là. La peine aussi. Il avait 7 ans lorsque sa sœur a succombé à une leucémie. Elle, tout juste 4 ans. Si vous avez une petite idée de ce qu’endurent aujourd’hui les malades du cancer, je vous laisse imaginer ce qu’une petite fille a pu subir en 1960. A la fin, les médecins la faisaient tellement souffrir qu’elle ne voulait plus voir d’homme, son frère y compris. La photo de Claudine, avec son petit air de garçon manqué, a toujours été là à la maison, sur quelque étagère. Nous ne l’avons jamais connue, mais d’une certaine manière nous la pleurons aussi. La tristesse, je crois, se transmet de parent à enfant. Et lorsque le père ou la mère disparaît, ses enfants deviennent en quelque sorte les héritiers et les dépositaires de cette douleur.
Mon père était un homme à l’ancienne. De ceux qui s’occupent (bien) du bricolage et pour qui faire la cuisine s’apparente à « Rendez-vous en terre inconnue ». De ceux aussi qui répètent aux enfants un peu machinalement qu’on ne pleure pas quand on est un garçon ou un homme. Et pourtant… il avait « la larme facile », pour reprendre l’expression de sa propre mère. Un rien l’émouvait, en particulier si cela avait trait à sa famille. J’ai découvert cela chez lui en faisant mon coming-out. Quand j’ai annoncé à la famille que j’avais « quelque chose à dire », je n’avais aucune idée a priori de ce qu’allait être sa réaction. A la campagne, l’homosexualité, si elle peut faire de temps en temps l’objet de blagues douteuses, est surtout invisible. A la télé, à cette époque là (fin des années 90), elle demeure encore rare. Moi-même, avant que l’évidence s’impose à moi, je n’avais jamais vraiment réfléchi à la question. Alors comment lui, simple ouvrier en milieu rural, allait-il réagir? J’avais envoyé de nombreux signaux, mais aucun n’avait semblé trouver écho chez lui.
Sa réaction m’a étonné. Il s’est mis à pleurer. Sans doute un peu de déception – il aurait été suffisamment honnête pour le reconnaître, mais surtout de peur que je subisse les injures homophobes qu’il entendait tous les jours à l’usine et que j’en sois malheureux. Je l’ai rassuré comme j’ai pu, en lui disant crânement qu’aucun ouvrier d’aucune usine — ou que n’importe qui d’autre — ne saurait me blesser sur ce point. J’étais trop fier ou trop jeune pour le comprendre alors, mais il faisait partie des rares personnes à en avoir le pouvoir. Il n’en a pas fait usage, comme tant d’autres parents l’ont fait avec leurs enfants, le font toujours et le feront encore, causant au passage des dégâts quasi-irréparables. Et pourtant, quelle chose étrange cela a dû être pour lui, de réaliser qu’il avait un fils qui aimait les hommes.
Au fil du temps, nous avons souvent discuté. Il s’est renseigné. Il m’a posé des questions. Avec en tête un principe fondamental: il faut aimer ses enfants tels qu’ils sont. Sans véritablement le formuler ainsi, il a considéré que c’était à lui de faire le chemin. Beaucoup plus tard, un soir à la maison, il m’a raconté avoir défendu les homos lorsque ses collègues faisaient des blagues. Sans aller jusqu’à dire que son fils en était un, mais le geste m’a touché. Il a pris ma défense. Tout le monde ne l’aurait pas fait. Je suis fier de lui.
Avant ce jour de coming-out, je n’avais finalement jamais réalisé que mon père aussi pouvait pleurer. Dans cette campagne où il a grandi et élevé ses enfants, cela peut être considéré comme quelque chose d’incongru chez un homme. Je vois aujourd’hui combien c’est en fait une preuve de force. La larme facile est la marque des hommes qui aiment. Et des pères qu’on regrette.
Un ball et un kiki avaient lieu le week-end dernier. Tous deux célébraient la fierté noire.
Le premier, c’était le Black Lives Matter Ball, organisé par la House of Khan. J’avais réalisé les visuels de l’événement il y a quelques semaines. Il se tenait à la salle Olympe de Gouges dans le XIè. C’est ici que la House avait tenu son précédent ball le… 13 novembre 2015, le soir des attentats. Une partie des participants avaient dû passer la nuit sur place. Rien de tel ce soir-là heureusement. Ball très réussi, même s’il a dû être écourté faute de temps. Pour son anniversaire, Rajad Khan (photo ci-dessus) a été élevé au rang de Princess.
Le second, c’était le Black Panthers Kiki ball, organisé par Charly 007 (Ebony) et Sasha Mulan (Balenziaga). Il s’est tenue dans une école de danse près de la place de Clichy. Chaque participant.e devait se présenter vêtu.e intégralement de noir. Et devait fournir de la nourriture ou des fournitures qui seraient données aux sans-abri. L’après-midi a été marquée notamment par la performance survoltée de Riya Mercyless (Mother Honeysha Khan, côté major Houses), en équipe avec Mary-Kate Mercyless (Khan). La photo ci-dessous donne une petite idée:
Vous êtes nombreux/nombreuses à me demander où trouver les infos sur les balls. La page Paris Ballroom TV vous donnera pas mal d’infos, en plus des vidéos des balls.
11 janvier: David Bowie est mort
La musique de David Bowie m’accompagne depuis mes 20 ans, lorsqu’une amie anglaise m’a fait découvrir Ziggy Stardust et Hunky Dory. C’est donc avec une stupeur mêlée d’une profonde tristesse que j’ai appris la nouvelle de sa mort ce 11 janvier au matin. Bye bye Space boy.
27 janvier: Christiane Taubira démissionne
Elle part « sur un désaccord majeur », la proposition de François Hollande d’instaurer la déchéance de nationalité pour les personnes coupables de terrorisme (seule erreur reconnue par Hollande lui-même lors de son discours de « renoncement »). Même si l’idolâtrie dont elle fait l’objet dans la communauté LGBT me semble exagérée, il faut lui reconnaître au moins ceci: elle aura été une héroïne au moment où nous en avions désespérément besoin. Michelle Obama affirmait pendant la campagne électorale américaine »When they go low, we go high ». C’est exactement ce que Christiane Taubira a fait. Cela mérite bien un peu de gratitude.