Une nouvelle chanson d’Etienne Daho
Elle s’appelle L’invitation et on peut l’entendre depuis hier soir sur la page MySpace de l’artiste. Pas mal du tout à la première écoute. Qu’en pensez-vous ?
Elle s’appelle L’invitation et on peut l’entendre depuis hier soir sur la page MySpace de l’artiste. Pas mal du tout à la première écoute. Qu’en pensez-vous ?
Certains d’entre vous auront déjà vu le fameux questionnaire Life Shuffle. On met son iTunes en mode lecture aléatoire et on remplit un questionnaire avec les titres qui ressortent. Vu que tout le monde triche un peu, j’ai décidé d’en remplir un à ma convenance, avec uniquement des chansons de comédies musicales. Voici le résultat. Et j’ai rajouté quelques questions à partir du questionnaire original en anglais. Et au cas où, certains en douteraient, ces réponses ne sont pas (toutes) à prendre au premier degré.
1. Comment vous sentez vous aujourd’hui?
I feel pretty – West side story
2. Comment les autres vous voient ?
You’re a queer one, Julie Jordan – Carousel
3. Quelle est l’histoire de votre vie ?
If I were a rich man – Fiddler on the roof
4. Quelle chanson pour votre enterrement ?
Being alive – Company
5. Comment allez-vous de l’avant dans la vie ?
Keep young and beautiful – 42nd Street
6. Comment être encore plus heureux ?
Keep it gay – The Producers
7. Quelle est la meilleure chose qui vous soit arrivée dans la vie?
Loving you – Passion
8. Pour décrire ce qui vous ravit ?
Glitter and be gay – Candide
9. Votre boulot pour vous c’est … ?
Money, money, money – Cabaret (film)
10. Que devriez-vous dire à votre boss ?
Why should I wake up ? – Cabaret (OBC)
11. Pour vous l’amour c’est … ?
One hand, one heart – West side story
12. Pour vous la sexualité doit être … ?
You can’t stop the beat – Hairspray
13. Irez-vous loin dans la vie ?
I just can’t wait to be king – The Lion King
14. Le lycée, c’était comment ?
It sucks to be me – Avenue Q
15. Sur quelle chanson feriez-vous un strip-tease ?
You gotta get a gimmick – Gypsy
16. Quel est votre secret le plus caché ?
I’m the greatest star – Funny Girl
17. Quelle est la chanson de votre ennemi mortel ?
I hate men – Kiss me kate
18. Quelle chanson jouera-t-on à votre mariage ?
Make our garden grow – Candide
Les Inrocks ont lancé avec AOL une version on-line de leur fameux concours CQFD – Ceux Qu’ils Faut Découvrir. [voir le site]
"It’s Diana, bitch"

Dans la série Réinventons la roue avec Folkfurieuse voici "ah dis donc, il est vachement bien le deuxième Amy Winehouse". Un ami m’avait passé Frank, le premier album, il y a déjà un bail ; les excellents Stronger than me et Fuck me Pumps étaient depuis lors des habitués de mon iTunes. Naviguant sur d’autres eaux musicales à l’époque de la sortie de Back to black, j’ai remis son écoute à plus tard. Peu importe le moment de l’écoute en fait, ce disque est une pure bombe. Outre le très commenté et très entendu Rehab, on y trouve une quantité impressionante de perles comme Love is a losing game, Back to black ou le revigorant Tears dry on their own. On a dit beaucoup de choses sur la voix extraordinaire de cette fille de 24 ans, donc je ne vais pas en rajouter. Si comme moi vous avez un train musical de retard, écoutez donc Tears dry on their own, votre prochaine chanson de rupture si vous avez tourné la page. Ou alors Back to black, votre prochaine chanson de rupture si vous avez du mal à tourner la page.
Voici A lady of a certain age, une magnifique chanson de The Divine Comedy, sur son dernier album, Victory for the comic muse. Paroles ici. Pas très pratique pour les chansons seules, cette interface de Deezer, comme vous pourrez le voir ci-dessous. M’enfin, si c’est le prix pour rester dans la légalité…
Allez un petit questionnaire blog, vu chez Jakeshaft et plein d’autres. iTunes sur mode lecture aléatoire et on répond aux dix questions :
1. Comment vous sentez vous aujourd’hui?
Sister Morphine – Marianne Faithfull
2. Comment les autres vous voient ?
Beauty Mark – Charlotte Gainsbourg
3. Quelle est l’histoire de votre vie ?
Take me or leave me – Rent
4. Quelle chanson pour votre enterrement ?
Prendi quest’è l’immagine – Maria Callas, La Traviata
5. Comment allez-vous de l’avant dans la vie ?
I wish I would go back to college – Avenue Q (!)
6. Comment être encore plus heureux ?
Devil may care – Diana Krall
7. Quelle est la meilleure chose qui vous soit arrivée dans la vie?
Shoplifters of the world unite – the Smiths
8. Pour décrire ce qui vous ravit ?
don’t drink poison – Le Tigre
9. Votre boulot pour vous c’est … ?
Cri du cœur – Edith Piaf
10. Que devriez-vous dire à votre boss ?
Wake up boo – The boo radleys
11. Pour vous l’amour c’est … ?
File it under fun from the past – Marianne Faithfull (euh…)
12. Pour vous la sexualité doit être … ?
I’ve got you under my skin – Ella Fitzgerald
13. Bloguer pour vous c’est … ?
Like someone in love – Chet Baker
Allez donc faire un tour sur la page MySpace de Jérémie Rose et écouter sa nouvelle chanson, The handcrafted ballad. C’est pop, c’est frais, c’est bien. Et écoutez le reste aussi pendant que vous y êtes.
La meilleure reprise de Ne me quitte pas avec celle de Nina Simone. Dommage qu’elle soit principalement en anglais, parce que la prononciation française de Dusty est bien meilleure que celle de la High Priestess of soul. Ce "malentendus" est à vous briser le coeur… si ce n’est déjà fait.
Sinon, ça va… ^^
So-li-da-ri-té avec Diane Duffin, qui risque l’expulsion de son logement social pour cause de bon goût [lire l’article de 20 minutes].

Alex Beaupain avait déjà enregistré quelques unes des "chansons d’amour" sur son album solo, Garçon d’honneur, paru en 2005. Après avoir vu et beaucoup aimé le film, la tentation était grande d’aller écouter les versions originales de ces petits joyaux. Ce n’est pas une grande surprise : les versions du film sont bien meilleures. Le talent d’interprète de Beaupain n’est pas forcément en cause, même si Garrel, Hesme, Leprince-Ringuet et Sagnier ont décidément fait du bon boulot. En revanche, les arrangements de Garçon d’honneur paraissent bien ternes à côté de ceux des Chansons d’amour. Pire, les chansons semblent molles. C’est comme si Au ciel, Se taire ou la Beauté du geste étaient en noir et blanc et que le film d’Honoré les avait passées en couleur. Les chansons qui ne figurent pas dans le film, dont la chanson titre, ne sont pas inoubliables. Un bon disque en soi, mais bien pâle à côté des Chansons d’amour. Pour les fans.

Jusqu’ici la carrière discographique de Keren Ann était sur une pente ascendante. De la sympathique Biographie de Luka Philipsen au somptueux Nolita, les compositions de la chanteuse n’avaient cessé de s’améliorer. Las, on est obligés de reconnaître que ce cinquième album, sans titre – un manque d’idées révélateur ? – est légèrement décevant. On insiste sur le légèrement car il contient malgré tout quelques beaux titres comme le single Lay your head down, Harder ships of the world ou Liberty. On y retrouve un certain nombre de références : le Velvet pour Lay your head down (qui s’en affranchit ensuite) ou Mazzy Star sur le titre d’ouverture It’s all a lie. Et j’en oublie sans doute. Pour le reste, tout en étant très loin du ratage, on s’ennuie souvent. L’album, intégralement en anglais, semble trop américain, trop froid, trop éloigné, à l’image de la glaciale pochette signée Mondino. On n’y retrouve qu’assez rarement le génie mélodique de la Disparition ou de Nolita. A l’instar de celles du dernier Rufus, ces chansons manquent parfois de souffle. Bref, une petite déception.

J’ai mis le temps, direz-vous. Et vous aurez raison. Je n’ai pas voulu évoquer ce cinquième album de Rufus Wainwright à chaud parce que, voyez-vous, les premières impressions ont été plus que mitigées. Quelques semaines, de nombreuses écoutes et un concert au Trianon rendent l’écoute plus indulgente. Mais pas de là à considérer qu’il s’agit du chef d’oeuvre auquel on pouvait s’attendre après les deux foisonnants (et parfois bancals) Want.
Bien sûr, on est immédiatements séduit par Going to a town, poignante chanson de rupture à une Amérique décevante (rien de vraiment personnel, a tempéré le chanteur dans la presse). Et puis après, plus grand chose. Le premier titre est d’ailleurs – belle ironie – intitulé Do I disappoint you ?. Extraordinaire en live, le morceau est ici gâché par des orchestrations criardes pas très heureuses. Parmi les autres titres, on retiendra sans doute Rules and Regulations, le deuxième meilleur morceau de l’album et peut-être Between my legs. Tout le reste est bien foutu, bien écrit, mais sans âme, à l’image du morceau qui donne son titre à l’album. Où est le souffle qui traversait les précédents albums ? De camp Rufus serait-il devenu cynique ? Sur Nobody’s off the hook, ou Leaving for Paris on frise même l’ennui profond.
Une vraie déception.
Et une pochette affreuse, une de plus – exception faite de Poses.
Après la déception de l’Olympia et la semi-déception de son dernier album, on avait peur d’avoir perdu le Rufus Wainwright flamboyant qu’on aimait. Bonne nouvelle : on l’a retrouvé. Rufus était très en voix hier soir au Trianon et les chansons de son dernier album passent nettement mieux en live, mention spéciale pour le morceau d’ouverture Do I disappoint you ?. Between my legs et Rules and Regulation sont sans doute amenés eux-aussi à devenir des « old favorite », pour reprendre son expression. Et il n’est guère besoin de faire référence à Going to a town, aussi bien en live que sur disque. La mini-section cuivre, au look improbable, qui l’accompagnait est sans doute pour beaucoup dans ce succès.
Par ailleurs, le chanteur s’est excusé de sa prestation à l’Olympia (« c’était génial ! », a crié une idiote) et a interprété deux morceaux du concert Garland, A foggy day et le très beau If love were all. Pour faire une parenthèse, je suis maintenant moins indulgent qu’à l’époque à l’égard de cet Olympia. Rufus, grand amateur d’opéra sait bien que le public est impitoyable lorsqu’un chanteur lyrique massacre un titre du répertoire ou qu’une mise en scène est ratée. Pourquoi doit-il en être autrement pour un chanteur pop ? Vu le prix des billets, il aurait été légitime qu’au lieu de faire une standing ovation ridicule, la salle crie « Remboursez ! ». Bref.
En dehors des chansons du nouvel album – joué dans son intégralité -, Rufus a joué quelques classiques : Beautiful child, Pretty Things, 14th street (ma préférée) et Harvester of hearts.
Et enfin, un concert de Rufus sans séquence déguisement n’étant pas vraiment un concert de Rufus, le chanteur a régalé la salle avec son interprétation (en playback) du classique de Judy Garland, Get happy (tiré de Summer Stock), costume et maquillage compris (photo). Rufus martyrisé, Rufus outragé, mais enfin Rufus libéré par sainte Judy. On a eu peur, vraiment.
Rufus Wainwright sera au Trianon ce soir. Le chanteur aura certainement à coeur de faire oublier le fiasco de sa dernière prestation parisienne, tout comme il devrait essayer de convaincre de la qualité de ses nouvelles chansons – ce qui n’est pas évident sur disque. Sans doute un bon concert en perspective.
