PJ Harvey – The Piano (live)
T’as encore quelque chose à dire ?
T’as encore quelque chose à dire ?
Il n’y a pas que Barbara Cook, dans la vie. Il y a aussi Bernadette Peters. En cette période de fête, écoutez donc sa charmante version de Have Yourself a Merry Little Christmas, enregistrée en 1997 lors de son concert au Carnegie Hall (disponible sur Sondheim, etc., etc.). Il y a même une section karaoké.

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PS : Rejoignez mon groupe « Bernadette Peters éternelle » sur Facebook !

Barbara Cook était à Londres le 2 décembre dernier pour un concert de charité au profit d’une association de lutte contre le sida. L’événement était intitulé "Barbara Cook & friends". Pour l’occasion, la chanteuse, qui célèbre également ses 80 printemps, avait convié une poignée d’artistes du West End. Le programme avait une certaine gueule : ouverture et finale avec Candide, de Bernstein, du Sondheim, du Rodgers & Hammerstein, du Irving Berlin, etc. Que n’a-t-il été pollué par les interventions de la plupart des "friends" ! A l’exception de la formidable Sian Phillips et d’une certaine Anna Nicholas, tous se sont montrés indignes du concert dans lequel ils se trouvaient. La faute au répertoire choisi (des lloyd weberies ou pire) et à des interprétations sans saveur. La "first lady" du West End, Elaine Page, n’a pas dérogé à la règle en chantant I know him so well, de Chess ("Une de mes partitions préférées" et elle est signée de… ABBA) et une version très Le Cri de Cry me a river (celui d’Arthur Hamilton, pas de Justin Timberlake). Même Daniel Evans, pourtant auréolé de son interprétation dans Sunday in the Park…, et Ruthie Henshall, très en beauté, se sont révélés fades.
Fort heureusement, le tour de chant de Barbara Cook a justifié à lui seul le prix relativement élevé des places. A 80 ans, la "légende" – le mot a été martelé par le speaker – n’a rien perdu de son sens de l’interprétation. Et combien d’artistes de son âge peuvent se vanter d’avoir une voix aussi préservée ? Ses chansons, Barbara Cook les a déroulées comme on remonte le fil de sa mémoire, livrant souvent une anecdote expliquant le choix de tel ou tel titre. Même si elle se fait plaisir avec des chansons plus rythmées comme Ac-cen-tchu-ate the Positive, d’Arlen et Mercer ou cette étrange chanson où elle va jusqu’à imiter des aboiements ("if our little doggies can fall in love / why can’t we ?"), c’est sur les ballades qu’elle est la meilleure, avec une interprétation en apesanteur de No one is alone (Sondheim) ou un magnifique enchaînement, dans un silence religieux, de I’m through with love et Smile. C’est donc devant un public largement conquis qu’elle a pu entamer les premières phrases de Make our garden grow de Candide. Ce moment de grâce a malheureusement été légèrement gâché par le tempo trop rapide pris sur la chanson, que l’Ensemble a eu manifestement du mal à suivre. En rappel, la chanteuse a chanté sans micro un très beau titre, que je ne connaissais pas. Histoire de montrer à ceux qui en doutaient qu’à 80 ans, elle reste l’une des meilleures interprètes du répertoire de la comédie musicale.
PS : Dès que j’ai récupéré un ordinateur digne de ce nom, je mets en ligne quelques extraits du concert, enregistré sur mon dictaphone numérique. Stay tuned. Et après promis, j’arrête avec Barbara Cook.

… c’est le titre du nouveau Juliette, à paraître le 4 février 2008, dont vous découvrez ici en exclu la cover. Première écoute très satisfaisante. L’album, dans la même veine que le précédent, Mutatis Mutandis, contient notamment un titre que Juliette a (entre autres ?) chanté lors de son dernier passage au Chatelet [lire mon compte-rendu] : le malicieux Tu ronfles. Je vous en reparle un peu plus tard. La "patronne" sera en tournée dans toute la France du 29 janvier au 31 mai et elle s’arrêtera pour trois dates à l’Olympia les 3, 4 et 5 avril [acheter des places].

C’est tout simplement l’un des meilleurs albums pop que j’aie écouté ces derniers mois. Après deux albums sortis chez la mère de toutes les folk furieuses, Andrew Bird a pris son envol avec ce magnifique recueil de chansons toutes meilleures les unes que les autres, citons notamment Fiery Crash, Plasticities, Scythian Empire ou Spare-Ohs… Pour vous donner une idée du personnage : Bird a l’allure et la voix d’un John Cale en plus sain d’esprit ; et de sa musique : un savant mélange de guitares, de cordes, quelques notes sifflées ici ou là, à rendre jalouse Micheline Dax et surtout des mélodies imparables.
En écoute, Scythian Empire.

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PS : Et merci aux copines qui m’ont donné l’envie d’écouter cet album [copine 1, copine 2].

Toujours dans la série "Mes amis ont du talent" : à écouter sur son myspace, We’re birds, la nouvelle chanson de Jérémie Rose. Et si vous avez un compte CQFD, n’hésitez pas à voter pour lui.
A voir cette vidéo de Barbara Cook interprétant Come Rain or Come Shine, le standard d’Harold Arlen et Johnny Mercer. Interprétation très différente de celles de Chet Baker et de Judy Garland, mais tout aussi exceptionnelle. La chanson est ici interprétée à Melbourne en 1994 ou 1995. Cette tournée a été immortalisée sur le très bon Live in London, sans doute son meilleur disque.
A écouter, cette sympathique reprise de Teardrop de Massive Attack (feat. Elisabeth Frazer, de Cocteau Twins, l’une de mes chanteuses préférées).

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Magnifique production de West Side Story au Chatelet. La comédie musicale fête ses 50 ans et pour l’occasion, l’auteur du livret, Arthur Laurents, est venu en personne encourager le cast, peu avant la répétition générale. Que l’oeuvre soit géniale n’est pas franchement une découverte, mais elle est ici particulièrement mise en valeur, grâce notamment à un cast irréprochable. Les Tony, Maria et Anita qui jouaient lors de la générale (ils sont remplacés par trois autres comédiens un soir sur deux) sont tous les trois très justes, très touchants. Je ne dis rien sur le Bernardo, vous comprendrez en le voyant… Une chose peut-être : si vous possédez des jumelles, c’est le moment de les sortir.
L’orchestre, de son côté, livre une belle interprétation de la partition de Leonard Bernstein. Quelle partition, d’ailleurs… C’est un choc à chaque écoute. Et le choc est d’autant plus grand lorsque la musique retentit dans un théâtre. Difficile de retenir ses larmes sur Maria, One hand, one heart ou I have a love… Contrairement à Candide, l’autre grande comédie musicale de Bernstein, la partition est ici en osmose avec le livret, les paroles de Stephen Sondheim et la mise en scène légendaire de Jerome Robbins, ici recréée à l’identique. Les chorégraphies de ce dernier n’ont pas pris une ride. Pour l’anecdote, signalons un beau moment gay pendant le ballet
Somewhere… Là aussi, je n’en dis pas plus, vous le verrez par
vous-même.
Un seul (petit) bémol à cette production. Si vous ne connaissez pas l’oeuvre et/ou que vous ne comprenez pas très bien l’anglais, il n’est pas inutile de voir le film ou lire les paroles avant d’aller assister une représentation. Car ce ne sont pas les médiocres surtitres qui vont vous aider… Quand ils ne sont pas complètement décalés, leur traduction laisse franchement à désirer (« je sens qu’un truc super va arriver ! » sur Something’s coming… heureusement que Sondheim n’est pas là) et plus de la moitié des répliques ne sont pas traduites. On ne peut pas traduire mot à mot, mais quand même…
Pour finir, j’ai cru comprendre que les deux précédentes productions de West Side Story à Paris n’avaient pas laissé un souvenir impérissable à ceux qui les avaient vues. Les deux personnes qui m’accompagnaient sont formelles, cette production-ci est bien supérieure. Dépêchez-vous donc d’acheter vos places, si ce n’est déjà fait [acheter des places sur le site du Chatelet].
Laurent, du blog Paris-Broadway, me signale cet article/interview de Barbara Cook dans le New York Times. A lire et écouter.
Demain soir, Rufus Wainwright, accompagné de son groupe, est à Radio France. Il donnera un concert pour FIP. A écouter en direct à partir de 20h. [Lires les infos]
[Edit] Bref compte-rendu : rien de bien nouveau par rapport au concert du Trianon [lire mon compte-rendu]. Il a chanté en grande majorité des chansons de Release the stars, exception faite de Beautiful Child, 14th street, Gay Messiah et d’un sympathique nouveau titre, Zebulon (si j’ai bien compris), interprété piano-voix. Il se pourrait d’ailleurs que je crée un groupe sur Facebook pour demander qu’il cesse de nous bassiner avec le très ennuyeux Leaving for Paris, qui une fois de plus m’a permis d’inspecter le plafond de la salle avec la plus grande précision. Pas de déguisement cette fois-ci. Après tout, on est à la radio… Le public de Rufus, toujours prompt à se lever pour un oui ou pour un non, a réservé comme il se doit plusieurs standing ovations au chanteur. Vivement le prochain album.
… à écouter chez l’ami Jakeshaft. Mention spéciale au magnifique titre de Loney, dear : Ignorant boy, beautiful girl. Une vraie découverte, en ce qui me concerne.

Il l’a répété maintes fois : avec cet album Etienne Daho voulait aller "à l’os". En clair, on limite les fioritures, on fait péter les guitares, on y ajoute quelques cordes judicieusement placées et on garde une voix très mise en avant. A l’exception d’un texte écrit par Brigitte Fontaine, tous ont été écrits par Etienne et on retiendra l’émouvant et quasi-impudique Boulevard des Capucines, où il se met à la place de son père, Etienne Daho Sr, venu assister à l’un de ses concerts à l’Olympia et qu’il a refusé de rencontrer. Le chanteur co-signe la presque totalité des musiques, souvent avec Xavier Géronimi, à une exception près encore une fois, le magnifique La vie continuera, signé Jérôme Soligny. Le tout est réalisé par Daho et la talentueuse Edith Fambuena, ex-Valentins, dont le travail avait déjà fait des merveilles sur Paris Ailleurs ou Corps et Armes. En résumé, L’invitation est une belle réussite, dont la pureté s’inscrit davantage dans la lignée de Corps et Armes que dans celle de Réévolution son prédecesseur, nettement plus produit. Mais il s’agit sans doute de l’album le moins accessible de toute la discographie du rennais. Le premier single, L’invitation, était légèrement froid, et c’est le défaut de plusieurs autres titres. Heureusement, des titres comme L’adorer, Cap Falcon, ou La vie continuera viennent compenser en insufflant un peu de chaleur au tout. Etienne "à l’os", c’est bien, mais avec un peu de chair autour, c’est encore mieux.
On vous recommande par ailleurs le cd bonus de cinq reprises, Be my guest tonight. Que du très bon, même si Etienne reprenant du Billie Holliday n’est pas forcément évident à première écoute.
Une belle chanson tirée de Spring Awakening, que j’écoute beaucoup en ce moment… Le cast original du show aux huits Tony l’interprète dans le cadre de The View, émission où officiait Rosie O’Donnell (ici survoltée) la saison précédente. Si jamais l’idée venait à quelqu’un de monter une chorale "musicals", cette chanson serait parfaite pour débuter…
