Dick Annegarn – Bruxelles
A la demande générale…
Celles et ceux qui, comme moi, ont passionnément aimé Six Feet Under ont une affection particulière pour Sia. Pour les profanes, l’une de ses chansons, Breathe me, accompagne la fabuleuse séquence finale de la série. Bizarrement, je n’avais jamais cherché à écouter les albums de la chanteuse. Comme si, finalement, c’est plus Six Feet Under que la chanson elle-même j’avais aimé dans cette séquence. Quelle idiote!
Voilà trois jours que je fais tourner en boucle ses deux derniers albums, Colour the small one (où figure Breathe me), Some people have real problems et son excellent live Lady croissant.
Voici donc Breathe me en live. Frissons garantis.
Et l’excellent I go to sleep, également en live.
Alex Beaupain qui chante Alex Beaupain, ça peut être bien aussi. J'ai énormément écouté la B.O. des Chansons d'amour. Mais les chansons originales, qui figurent sur le premier album de Beaupain, Garçon d'honneur,
étaient franchement moins bien.
Sur 33 Tours, le chanteur conserve son phrasé maniéré, mais les arrangements sont dix fois mieux et au final, l'album est une grande réussite. Les thèmes abordés restent les mêmes : l'amour, le manque, la mélancolie, etc.
Mes deux titres préférés sont I want to go home et Comme la pluie. Ce dernier est une sorte de prolongements des Chansons d'amour. Grégoire Leprince-Ringuet la chante dans la Belle Personne, le dernier Honoré et sur 33 Tours, elle est interprétée par l'équipe féminine des Chansons, à savoir Ludivine Sagnier, Chiara Mastroianni et Clotilde Hesme (elles sont rejointes ensuite par Beaupain).
Ça c’est une entrée. Shy. Direct. L’année dernière, ani avait mis deux ou trois chansons à chauffer la salle. Cette année, il lui aura suffit de quelques secondes. Résultat des courses: un très beau concert, peut-être le plus réussi depuis tout ce temps où je la suis. Et la réponse du public a été à la hauteur.
Il faut dire qu’elle y a mis les moyens, en ressortant bon nombre de classiques. A tel point que le nouvel album s’est retrouvé expédié avec trois petits morceaux (autant moins que Knucle down, son album récent le plus réussi), défendus sans plus d’enthousiasme que ça. On a connu mieux comme promo. Les bons moments du concert sont presque trop nombreux pour les citer : Grey, Hypnotized, le rappel (Both hands + Gravel = bonheur), le très beau As is.
A noter un beau et long texte, Parameters, où ani raconte avoir trouvé, un soir, chez elle un homme, entré par effraction. « Pour le reste du monde, c’est juste l’histoire d’un type glauque qui s’est introduit chez moi, mais pour moi c’est l’illustration des pouvoirs de guérison de l’écriture. », a-t-elle expliqué.
Ani s’est également amusée à haute voix de la réaction du public sur les paroles « Imagine that I’m at your mercy / Imagine you’re at mine » (tirée de Imagine that, sur Revelling/Reckoning). « C’est pour ça que les français et les américains sont toujours en train de se battre ! C’est parce que nous sommes pareils. Je joue ce morceau depuis plusieurs semaines dans toute l’Europe et personne ne réagit ». Le public étant composé de beaucoup d’anglophones, il est fort possible que les américains ne soient en fait semblables qu’aux américains…
Et bien sûr ce compte rendu ne serait pas complet, si on ne mentionnait pas la première partie, composée des prestations de la charmante Anais Mitchell, dont la voix rappelle beaucoup Martha Wainwright et de l’innénarrable Hammell on Trial. Si vous n’avez pas entendu en live – et repris en choeur – les hymnes de ce dernier, Pussy et Fuck it !, alors vous n’avez pas totalement vécu.
Une soirée parfaite. Des quelques artistes que je vois très régulièrement en concert – comme Rufus ou Keren Ann, ce sont ceux d’ani que je préfère. On y rit, on y pleure, on y danse (ceux qui dansent sur Keren Ann sont priés de me contacter au plus vite et de m’expliquer).
Rendez-vous l’année prochaine.
Ci-dessous, Grey, tirée du live So much shouting, so much laughter.
J'étais également à ce concert de Suede évoquée dans la chronique des Inrocks. C'était au Bataclan, je crois. Contrairement à l'auteur de l'article, je n'avais pas interprété la canne de Brett Anderson comme un signe du déclin de son groupe. Même après coup, ça me semble un peu capillotracté. Il m'arrive de réécouter Suede de temps à autre, l'album Dog man star, essentiellement, ou Trash et Beautiful Ones, que nous avons tant passé à feu Androgyny.
Je n'avais pas écouté jusqu'ici les albums de Brett Anderson. Je suis tombé sur Wilderness grâce au fil RSS des Inrocks.
Le titre ci-dessous, A different place est à l'image de l'album (à écouter dans son intégralité par ici) et de sa belle pochette, dépouillé à l'extrême. Heureusement que l'hiver semble déjà là, parce l'écoute de Wilderness aurait pu le faire venir en avance. Ces chansons sont très belles, mais ne peuvent sans doute pas s'écouter en toutes circonstances. J'ai horreur de ces gens qui vous disent "oh mais pourquoi tu écoutes cette musique de dépressif ?". Mieux vaut ne pas leur faire écouter ce disque, car cette fois-ci ils pourraient avoir raison. Non que leur avis revête une quelconque importance…
Smiling Underneath est pour l'instant ma chanson préférée du nouvel album Red Letter Year. A titre de rappel, ani est en concert à la Cigale le 26 octobre prochain. En principe, j'y serai.
Compte-rendu du concert 2007, à l'Elysée Montmartre ici.
ps : quelle pochette affreuse !
Je ne suis pas particulièrement fan de Guillaume Depardieu, mais j'aime beaucoup ce duo avec Juliette sur Mutatis Mutandis.
"Je voudrais que tu me jures / de ne jamais m'oublier"
De qui Dolly Parton s'est-elle inspirée pour écrire son célèbre Jolene ? Réponse : pas d'une seule femme, mais de deux ! Ou plus précisément d'une enfant et d'une employée de banque. Toute l'histoire ici.
A voir également la vidéo d'une Dolly MEGA vintage, avec un costume à faire pâlir Roselyne Bachelot de jalousie.
[via Le Roncier]
Écoutez donc cette demo de Tell Yourself, extraite de la compil Retrospective, de Natalie Merchant. La chanson originale figure sur l'album Motherland. Dans la chanson, l'ex chanteuse des 10 000 Maniacs s'adresse à une jeune fille de 13 ans qui se sent mal dans sa peau :
Vanessa Paradis a repris le I love Paris de Cole Porter dans une pub pour les Aéroports de Paris. Reprendre un standard jazz quand on n'a pas la voix pour peut s'avérer franchement casse-gueule. Et Vanessa semble s'être pris les deux pieds dans la moquette de Roissy.
La preuve avec la version de Sinatra.
Voilà bientôt 10 ans que Matthew Shepard est mort. C'était le 12 octobre 1998. Il a inspiré une pièce (The Laramie Project de Moises Kaufman), plusieurs films et documentaires, ainsi que de nombreuses chansons. En voici quelques unes trouvées sur Deezer (liste complète sur Wikipedia). Je n'ai jamais été très fan d'Elton, mais des quatre, American Triangle (avec Rufus Wainwright aux chœurs) est ma préférée. Le fait qu'elle soit chantée par un homme gay la rend peut-être plus poignante.
Celle de Tori Amos n'est pas directement inspirée par la mort de Shepard, mais elle la lui a dédiée à de nombreuses reprises en concert.
Sur Youtube : Hail de Hammell on Trial, à propos de Matthew Shepard, Brandon Teena et Brian Deneke (tué parce qu'il était punk)
Voir aussi les posts de Judith, Le Roncier et Matoo à propos de Matthew.
Une pensée également pour Lawrence King et tou(te)s les autres, bien trop nombreux pour être cité(e)s.
You can have him est l'un de mes standards jazz préférés. Il a été composé par le grand Irving Berlin, auteur de Let's face the music and dance, Cheek to cheek, White Christmas et plein d'autres. On dit souvent qu'une grande chanson peut être reprise de mille manières différentes et sonner toujours aussi bien (oui, on dit des choses comme ça). De ce point de vue, You can have him est un cas d'école. Écoutez donc les deux versions d'Ella Fitzgerald et de Nina Simone. La première est très swing, la deuxième est beaucoup plus lente, très soul. Ca s'appelle interpréter une chanson.
Je vous laisse juger.
La version d'Ella, extraite de Ella Fitzgerald sings the Irving Berlin Songbook.
La version de Nina, extraite de The Amazing Nina Simone
La dernière fois qu'on avait entendu parler d'Emiliana Torrini, c'était lors de la sortie de Slow de Kylie Minogue, qu'elle avait composée.
Ses deux albums, Love in the Time of Science et Fisherman's woman remontaient à un peu plus longtemps. Le premier a un poil vieilli, mais le second très acoustique est toujours aussi agréable à l'écoute. Me and Armini, qui sort ces jours-ci, est, pour la faire courte, un mélange des deux. Et un mélange plutôt réussi, grâce à des titres pop comme Big Jumps, Me and Armini ou acoustiques comme Birds… Que du bon.
Red Letter Year, le 18 ou 19è album d'Ani sort à la fin du mois. En attendant, il est en écoute intégrale sur Imeem. C'est par ici que ça se passe. Pas encore eu le temps de l'écouter en entier (mais j'aime déjà beaucoup Present Infant)… Quelqu'un a un avis ?
Le magazine américain Out a demandé à toute une série de célébrités gays et lesbiennes de citer leurs 10 albums gay préférés. Et à partir de là, ils ont concocté une liste des 100 meilleurs albums.
Celui qui arrive en tête, c'est Ziggy Stardust de Bowie, suivi de près par les Smiths (deux albums dans le top ten), Tracy Chapman et les Indigo Girls.
Et puisque personne ne m'a demandé mon avis, voici la liste de mes dix albums gays préférés.