Jérémie Rose – We’re birds
Toujours dans la série "Mes amis ont du talent" : à écouter sur son myspace, We’re birds, la nouvelle chanson de Jérémie Rose. Et si vous avez un compte CQFD, n’hésitez pas à voter pour lui.
Toujours dans la série "Mes amis ont du talent" : à écouter sur son myspace, We’re birds, la nouvelle chanson de Jérémie Rose. Et si vous avez un compte CQFD, n’hésitez pas à voter pour lui.
A écouter, cette sympathique reprise de Teardrop de Massive Attack (feat. Elisabeth Frazer, de Cocteau Twins, l’une de mes chanteuses préférées).

![]()
Demain soir, Rufus Wainwright, accompagné de son groupe, est à Radio France. Il donnera un concert pour FIP. A écouter en direct à partir de 20h. [Lires les infos]
[Edit] Bref compte-rendu : rien de bien nouveau par rapport au concert du Trianon [lire mon compte-rendu]. Il a chanté en grande majorité des chansons de Release the stars, exception faite de Beautiful Child, 14th street, Gay Messiah et d’un sympathique nouveau titre, Zebulon (si j’ai bien compris), interprété piano-voix. Il se pourrait d’ailleurs que je crée un groupe sur Facebook pour demander qu’il cesse de nous bassiner avec le très ennuyeux Leaving for Paris, qui une fois de plus m’a permis d’inspecter le plafond de la salle avec la plus grande précision. Pas de déguisement cette fois-ci. Après tout, on est à la radio… Le public de Rufus, toujours prompt à se lever pour un oui ou pour un non, a réservé comme il se doit plusieurs standing ovations au chanteur. Vivement le prochain album.
… à écouter chez l’ami Jakeshaft. Mention spéciale au magnifique titre de Loney, dear : Ignorant boy, beautiful girl. Une vraie découverte, en ce qui me concerne.

Il l’a répété maintes fois : avec cet album Etienne Daho voulait aller "à l’os". En clair, on limite les fioritures, on fait péter les guitares, on y ajoute quelques cordes judicieusement placées et on garde une voix très mise en avant. A l’exception d’un texte écrit par Brigitte Fontaine, tous ont été écrits par Etienne et on retiendra l’émouvant et quasi-impudique Boulevard des Capucines, où il se met à la place de son père, Etienne Daho Sr, venu assister à l’un de ses concerts à l’Olympia et qu’il a refusé de rencontrer. Le chanteur co-signe la presque totalité des musiques, souvent avec Xavier Géronimi, à une exception près encore une fois, le magnifique La vie continuera, signé Jérôme Soligny. Le tout est réalisé par Daho et la talentueuse Edith Fambuena, ex-Valentins, dont le travail avait déjà fait des merveilles sur Paris Ailleurs ou Corps et Armes. En résumé, L’invitation est une belle réussite, dont la pureté s’inscrit davantage dans la lignée de Corps et Armes que dans celle de Réévolution son prédecesseur, nettement plus produit. Mais il s’agit sans doute de l’album le moins accessible de toute la discographie du rennais. Le premier single, L’invitation, était légèrement froid, et c’est le défaut de plusieurs autres titres. Heureusement, des titres comme L’adorer, Cap Falcon, ou La vie continuera viennent compenser en insufflant un peu de chaleur au tout. Etienne "à l’os", c’est bien, mais avec un peu de chair autour, c’est encore mieux.
On vous recommande par ailleurs le cd bonus de cinq reprises, Be my guest tonight. Que du très bon, même si Etienne reprenant du Billie Holliday n’est pas forcément évident à première écoute.

Merde, she did it again. C’est peu dire qu’on attendait avec impatience ce nouvel album de Joni. Elle qui avait qualifié l’industrie du disque de "cloaque" et qui avait juré qu’on ne l’y reprendrait plus, a finalement rendu les armes, parce qu’elle avait, estimait-elle des choses à dire. Malheureusement, l’auteure-compositrice est retombée dans ses vieux travers, à savoir les arrangements pourris et les textes "engagés" qui fleurent bon la naphtaline. Commençons par faire un sort aux premiers. Peut-on enlever à Roberta Joan Anderson, plus connue sous le nom de Joni Mitchell, une bonne fois pour toutes les boîtes à rythme, synthés, saxophones et autres clarinette ? Car, tout comme ils gâchent l’écoute de tous ses disques depuis les années 80 (à l’exception de Both Sides Now et Travelogue, mais les deux sont des disques de reprises – celles des autres et les siennes), ils rendent l’écoute de Shine particulièrement difficile. Il faut donc forcer pour se rendre compte que ce premier véritable album depuis Taming the tiger (1998) contient quelques belles chansons à l’image de If I had a heart, Bad dreams ou Shine. La voix est abîmée, bien sûr mais elle n’en est que plus émouvante… à l’exception notable de sa version "2007" de son grand hit Big Yellow Taxi (qui figure sur Ladies of the canyon, paru en… 1970). Certes ses reprises actualisées de Both Sides Now et A Case of You étaient magnifiques, mais on ne peut pas gagner à tous les coups…
Ensuite, il y a les textes. Guères beaux quand ils restent assez abstraits (Night of the Iguana) – alors qu’une chanson comme Amelia, sur Hejira était fabuleuse -, ils ruinent carrément des chansons comme Shine ou If I had a heart.
Au final, on ne peut sans doute pas parler de mauvais disque pour Shine. Mais il est étrange de constater que les disques que Joni a sortis jusqu’au milieu des années 70 restent toujours aussi modernes, quand ceux produits à partir de cette époque là semblent terriblement datés, même au moment de leur sortie. Elle est une artiste bien plus captivante quand elle s’intéresse à l’homme plutôt qu’à la planète et qu’à l’économie, et quand elle se contente d’une simple guitare ou d’un piano. Mais c’est peut-être parce qu’on lui a trop répété qu’elle continue à faire comme elle l’entend et tant mieux si ça nous emmerde au passage. Eh bien si c’est comme ça, on va se remettre un petit coup de Ladies of the canyon. Elle l’aura bien mérité. Et nous aussi.
Peut-être des années que je n’avais pas écouté cette chanson, tirée de l’album Either/Or et de la bande originale de Good Will Hunting. Si ça m’a fait plaisir de la réentendre, ça vous fera peut-être plaisir à vous aussi…
![]()
Comme son nom l’indique, ce mini-live de Keren Ann n’est disponible que sur l’iTunes Store. Huit titres, un son très brut et emballé c’est pesé. On peut y entendre une version péchue de Lay your head down ou une très bonne reprise de Big Yellow Taxi, de Joni Mitchell, l’une de ses héroïnes (ce qui nous fait un point commun). Belles versions également de Sailor and widow ou In your back. Il y en a suffisamment pour mettre l’eau à la bouche et pour poser la question : quand Keren Ann va-t-elle sortir son premier véritable live ? En attendant, elle revient à Paris au Café de la Danse les 12 et 13 décembre…
A voir, cette vidéo de Marianne Faithfull introduisant et interprétant l’émouvante chanson Times Square. La version est extraite d’un concert donné à la Saint Anne’s Cathedral de Brooklyn en 1989. L’ensemble de la performance a été éditéé sous le nom de Blazing away.
A écouter sur le profil MySpace d’Hammell on trial, une jolie ballade, Hail, qui évoque Matthew Shepard (mort il y a tout juste 9 ans, à quelque jours près), Brandon Teena et Brian Deneke (jeune homme tué parce qu’il était punk). [Lire les paroles] La chanson est tirée de l’album Tough love.
On a eu un peu peur au début. La faute à un Done Wrong (extrait de Dilate) un peu mou du genou, enchaîné avec Half-assed, très beau mais lui aussi un peu faible. Des pensées affreuses nous ont alors traversé l’esprit. Le break dû à sa tendinite, puis à sa grossesse, lui avait-il fait perdre son mordant, sa rage, sa voix ? Et puis très vite, les doutes se sont envolés. Elle a introduit la jolie ballade You Had Time en disant qu’elle remontait "au temps où [elle faisait] de la folk" et à partir de là, elle a déroulé sans peine un beau set où se mêlaient chansons actuelles, jolies vieilleries et intéressantes nouveautés. Entre les chansons, elle a caressé le public dans le sens du poil avec quelques tirades anti-bushistes, qui faisaient de la France, par comparaison, un charmant de pays de cocagne (cris de satisfaction dans la salle). Visiblement, le concept du "sar-ko-zee" n’a pas encore traversé l’atlantique… S’il ne fallait retenir qu’un moment de ce concert, c’est son Two little girls (extrait de Little Plastic Castle, mon album préféré), et précisément le moment où elle se met à chanter "Here comes little naked me padding up to the bathroom door / To find little naked you slumped on the bathroom floor". La rage et le désespoir contenus dans ces quelques mots étaient proprement hallucinants. Les autres spectateurs l’ont-ils ressenti aussi ? Et puis il y a eu ce Shameless épique, chanté et joué avec une énergie intacte, comme pour prouver qu’elle demeure la patronne de toutes les folk furieuses de la terre, tendinite, bébé ou non. Comment a-t-on pu en douter une seule seconde ?
PS : Il serait injuste de ne pas citer l’excellente première partie : Hammell on Trial. Le chanté/parlé hilarant de cet huluberlu à l’accent plus new-yorkais tu meurs a fait mouche à chaque chanson. Ma préférée : Children and Politics.
ci-dessous, Two Little Girls, version studio.
![]()
J’y serai… et vous ?
… au gratuit gay Sensitif, dont je suis le "blog du mois". [télécharger le numéro]
C’est aujourd’hui que sortait le nouvel album de Joni Mitchell, Shine… Feedback très bientôt.

Ecoute en boucle du dernier album de PJ Harvey, White Chalk, qui vient tout juste de sortir. Comme annoncé, Polly Jean a délaissé les guitares rageuses et les grondements pour un piano, quelques guitares acoustiques et un chant apaisé mais néanmoins intense. On est ici plus proche de la PJ aérienne de The darker days of me and him ou The desperate kingdom of love sur Uh Huh Her que de la PJ Nick-Cavienne de Is this desire ?. On ne songera pas à s’en plaindre. Et on s’arrêtera là pour ce qui de la comparaison avec les autres albums : White Chalk est unique dans la discographie de PJ, quelque part entre CocoRosie et Björk. Plutôt au-dessus que entre, d’ailleurs, aurait-on envie de dire, à l’écoute de ce disque captivant de bout en bout. A écouter tout particulièrement The Piano, The Devil ou le morceau titre. Même avec un album acoustique, PJ reste la plus grande chanteuse de rock de ces dernières années, une de ces artistes dont la musique ne se démodera sans doute jamais.
