Pas de LiveBlogging ce soir
Je serai en revanche dans les coulisses de Baltard, à la pêche aux ragots pour mieux regarder les performances des candidats. Compte-rendu demain. Bonne émission.
Je serai en revanche dans les coulisses de Baltard, à la pêche aux ragots pour mieux regarder les performances des candidats. Compte-rendu demain. Bonne émission.
(Attention spoilers !)
Conclusion : La série était moderne, légère, camp. La film n'est qu'une énième et (presque) banale comédie romantique. Seule l'histoire Steve/Miranda – bien qu'expédiée en quatrième vitesse – parvient vraiment à émouvoir. Et on ne retrouve la magie de Sex and the City que furtivement, au travers du personnage de Jennifer Hudson, l'assistante de Carrie, gentille fille venue à New York pour "tomber amoureuse". C'est peu.
C'est un peu la Nouvelle Star de la soul – en mieux. Le principe : des candidats reprennent deux chansons soul devant un jury composé de professionnels de la musique. Le répertoire proposé va d'Aretha Franklin à Alicia Keys en passant par Stevie Wonder et Jill Scott. Ici pas d'ajustement : les chansons sont interprétées dans leur tonalité originale. Et les candidats n'ont que très peu de temps pour répéter avec le groupe qui les accompagnera live à l'Opus.
Le public (survolté) fait office de membre complémentaire du jury. Après chaque performance, les animateurs invitent les spectateurs à lever leur portable en l'air s'ils ont apprécié (et les votes sont comptabilisés).
A chaque round, seule une poignée de candidats est sélectionnée pour le tour suivant. Et ainsi de suite jusqu'à la finale, le 6 juin prochain où le ou la gagnant(e) se verra offrir un aller/retour pour Dallas, afin d'y enregistrer un disque avec les musiciens d'Erykah Badu. On a connu pire comme récompense.
Principale surprise en assistant au concours : le niveau des candidats, qui enfonce un à un tous les participants des émissions de télé-crochet sans le moindre problème. Au stade des demi-finales, la quasi intégralité des participants n'aurait absolument pas à rougir de la comparaison avec les pointures du genre – ce qui n'est pas peu dire. Comment ces artistes sont-ils passés à travers les mailles des filets nouvelle star / Star Ac / Popstars ? A noter qu'il y a eu de rares exceptions à l'image de Pierre Darmon qui y a fait ses classes et que l'on a pu apprécier dans la saison dernière de l'émission de M6…
Seul problème : le concours est victime de son succès et l'Opus café, situé en haut du Canal Saint Martin, est trop petit pour accueillir le public important qui s'y presse. Il y règne une chaleur infernale.
Ce soir, 23 mai, l'Opus accueille la deuxième demi-finale. Sur les huit candidats, seuls quatre iront en finale le 5 juin prochain.
Vous pouvez retrouver sur Muzik on the web une vidéo de la première demi-finale. Si vous allez jusqu'à elle, ma candidate préférée était Rosiana sur son premier passage. Je suis aussi assez fan du beau Flo, déjà une bête de scène du haut de ses 21 ans.
Une nouvelle chanson pour CocoRosie, à écouter sur le myspace du duo. Plutôt pas mal, non ?
C’est l’un de ces groupes que beaucoup ne pensaient jamais voir en concert. Il suffisait d’être patient, voilà tout. Onze ans après leur deuxième album studio le groupe anglais venait ce soir (et demain) présenter Third au Zénith de Paris.
La première partie nullissime n’aura pas réussi à gâcher l’enthousiasme du public, qui a réservé une première ovation à l’arrivée du groupe, et une deuxième quand, quelques dizaines de secondes plus tard, Beth Gibbons s’est tournée face à la salle.
Le concert débute avec deux chansons du dernier album. Puis, les premières notes de Mysterons (sur Dummy) retentissent et le public laisse exploser une joie mêlée de soulagement : ils vont faire les anciens morceaux. Et dieu que c’est bon d’entendre ces chansons toutes ces années après. Les extraits de Third tiennent complètement la route, défendus avec ardeur par le trio Barrow-Gibbons-Utley (ce dernier semble avoir eu des problèmes de pédale), accompagnés de trois musiciens. Et le live constitue indéniablement une valeur ajoutée, à l’image de l’excellent Magic Doors, presque feutré sur disque, qui prend toute son ampleur sur scène.
Au rayon classiques, Glory Box et un faux départ (un musicien s’est trompé dans la set list) de Roads remportent la palme à l’applaudimètre. Cette dernière, jouée en rappel, constituait sans doute le moment le plus fort d’un concert très dense. Les premiers accords ont imposé un silence quasi-religieux au Zénith – ce qui n’est pas une mince affaire. Et quelle chanson incroyable…
Recroquevillée sur son micro, Beth Gibbons a été impériale de bout en bout. Que dire d’autre ? Exceptionnelle en général, impressionnante en particulier sur un morceau comme Wandering Star. Sirotant sa pinte entre deux morceaux, souriante, la timide chanteuse s’est même permise à la fin du concert de descendre dans la fosse et d’aller serrer les mains à toute la première rangée, devant un public médusé.
L’attente en valait la peine.

Soyons un peu professoral deux secondes : on a un peu tendance à désigner folk toute musique basée sur le duo guitare/voix. C’est oublier un peu vite le sens du mot folk, peuple. Si Joan Baez est la quintessence même de la chanteuse folk, c’est bien parce qu’elle est une chanteuse populaire avant tout, ancrée dans une réalité sociale de son temps, et à partir de là capable de chanter aussi bien des chansons populaires, engagées qu’intimistes.
Le live Ring them Bells, de 1995, explore toutes ces facettes de l’artiste. L’album, réédité l’an dernier avec de nouvelles chansons, tire son titre d’une chanson de Bob Dylan. Outre le tour de chant de l’artiste, il contient de nombreux duos. Citons les apparitions des Indigo Girls, Mary Black, Mary Chapin Carpenter, Kate & Anna McGarrigle, Janis Ian, ou encore la propre sœur de l’artiste Mimi Farina.
Parmi ce recueil d’interprétations toutes plus excellentes les unes que les autres [liste complète sur Wikipedia], on retiendra en particulier le dylanien Don’t think twice it’s alright avec les Indigo Girls, le magnifique Jesse, de Janis Ian, en duo avec son auteure, ou encore la chanson traditionnelle Geordie.
A noter que Joan Baez change la fin de Diamonds and Rust, interprété avec Mary Chapin Carpenter. "If you’re offering me Diamonds and Rust / I’ve already paid", chante-t-elle habituellement sur cette superbe ballade qui évoque sa relation avec Bob Dylan. Ici, les années aidant, les paroles deviennent : "If you’re offering Diamonds and Rust / Well I’ll take the Diamonds." On peut entendre la réaction enthousiaste du public à cette petite actualisation.
Et puis il y a cette voix. Toujours aussi belle et aussi puissante, près de trente ans après les débuts de la reine mère du folk – bel oxymore, s’il en est.
Le nouveau Portishead, Third, sort le 28 avril et devrait dès aujourd’hui être en écoute sur Last.fm (Edit : en écoute également sur Jiwa). En attendant, on peut toujours réécouter l’une de leurs meilleures chansons, Undenied, extraite du deuxième album. François Ozon s’en était servi dans Sous le sable. Certains titres ont vieilli. Pas celui-ci.

J’ai été à deux doigts de manger mon chapeau hier soir sur cette histoire de Ne me quitte pas. Un ami (bien intentionné) a en effet attiré mon attention sur l’album Barbara chante Brassens et Brel. Dans son interprétation de Ne me quitte pas, la longue dame brune change elle aussi les paroles. Le fameux "Où tu seras reine" devient "Où je serais reine". Et ce n’est pas la seule modification dans le texte ou la structure. Barbara chante deux couplets à la suite et elle mélange ensuite les paroles des deux refrains. Je vous laisse écouter la chanson ci-dessous pour le détail.
L’argument pourrait être "Si Barbara le fait…". Justement, c’est Barbara. Et puis il ne s’agit pas juste d’un simple changement de genre, toute la chanson est retravaillée, jusqu’au tempo et au débit, suggérant ainsi l’état quasi catatonique dans lequel se trouve la personne qui chante. On peut ne pas aimer, d’ailleurs. Le message est en tout cas clair : Il ne peut y avoir qu’une seule reine, et c’est elle.
Islands in the stream, par le duo Dolly Parton et Kenny Rogers, est une de ses chansons que l’on a honte d’écouter et de chantonner ensuite tout le reste de la journée. Feist et le groupe The Constantines viennent de nous délivrer de notre culpabilité. A écouter chez Perez Hilton.

Elle est libre Camille. Libre surtout de faire ce qui lui chante de sa voix : lui donner une couleur tantôt rocailleuse, tantôt rêche à la PJ Harvey, tantôt soul, faire la beatbox humaine, des vocalises opératiques ou des imitations de chiens et de chats. Elle en fait beaucoup plus que sur le Fil, et le cabotinage n’est jamais loin, mais, fort heureusement, la musique parvient à l’emporter sur le côté démonstratif. Contrairement à un Medulla de Björk qui ne parvenait pas vraiment à briser la grace, Music Hole contient de vraies belles chansons.
Citons notamment les magnifiques Home is where it hurts, Sanges Sweet ou Winter’s Child. Il y a aussi le tour de force Money Note, où la chanteuse se moque des chanteuses à voix de Variété/R’n’b. "I wanna beat Mariah", chante-t-elle sur un groove imparable avant de balancer une note suraigue. On trouve aussi un hommage très personnel à la célèbre météo marine de France Inter sur Waves.
Comme l’indiquent les titres des chansons, l’album est quasi intégralement en anglais. On relèvera que l’accent de Camille n’est jamais pris en défaut. Fini le temps où Noir Désir et tant d’autres écorchaient la langue de Shakespeare à qui mieux mieux.
On ignore si les anglophones seront conquis par cet album. Pour un francophone, il sonne rudement bien en tout cas.
Vous pouvez écouter Music Hole en streaming sur Jiwa.fr.
A voir et écouter, cette version de The Man Who Sold The World reprise à l’époque de l’électro Outside. Musicalement, il manque quelque chose. Ne serait-ce que le célèbre gimmick de la chanson, que l’on n’entend qu’à la fin… A quoi bon reprendre cette chanson s’il n’est pas là ? La chanson tient justement en ces quelques notes. Sans elles, on peut parler de l’homme qui a vendu le monde ou de celui qui l’a racheté, ça ne fait pas grande différence. Qu’en pensez-vous ?
One Man Guy, qui figure sur l’album Poses de Rufus Wainwright (mon préféré), est avant tout une chanson de son père, Loudon Wainwright III. Elle a été publiée la première fois en 1985, sur l’album I’m Alright. La voici interprétée par le même Loudon, 20 ans plus tard. Rufus l’avait "pop-isée", la voici au naturel, à la frontière de la folk et de la country.
